La Banque Postale intensifica i preparativi di nozze con CNP Assurances. Le compagnie hanno riunito i comitati per informare sulle modalità, anche se le condizioni della creazione del polo finanziario pubblico fa ancora discutere gli azionisti della Posta francese. L’Agence des participations de l’Etat (APE) e la CDC discutono in particolare la futura governance e la sua valorizzazione.
Sharon Wajsbrot
La Banque Postale intensifie ses préparatifs pour se rapprocher de CNP Assurances. La banque et l’assureur ont réuni leurs comités d’entreprise pour les informer des modalités.
Le calendrier s’accélère. La Banque Postale intensifie ses préparatifs en vue de se rapprocher de CNP Assurances, alors même que les conditions de la création du pôle financier public qui doit marier ces deux acteurs font toujours débat entre les deux actionnaires de La Poste. L’Agence des participations de l’Etat (APE) et la CDC débattent notamment de la future gouvernance de La Poste et de sa valorisation. « On a levé le crayon un moment, mais aujourd’hui on accélère », atteste une source proche du dossier.
Preuve en est : jeudi, la filiale bancaire de La Poste et CNP Assurances ont réuni toutes deux un comité d’entreprise extraordinaire pour informer les représentants de leurs salariés des contours du projet. Mettant en avant, la « logique de complémentarité entre les deux groupes », « le renforcement de leurs partenariats commerciaux », « le maintien des projets de développements internationaux de CNP », ou encore « l’objectif de la poursuite du partenariat de CNP avec BPCE », les deux groupes ont rassuré. « On a reçu l’assurance qu’il n’y aurait pas d’impact social », fait valoir un responsable FO de La Banque Postale. La CFDT, première organisation syndicale de la banque, dépeint aussi le projet comme « une opportunité de développement pour les deux sociétés » et s’y montre plutôt favorable.
Le défi pour La Banque Postale n’est pas tellement de convaincre en interne, mais de tenir son calendrier pour être à même de consolider CNP dans ses comptes dès début 2020, car les défis opérationnels sont nombreux. Pour ce faire, la banque accélère aussi la cadence : « de multiples comités ont été constitués et une force incroyable est concentrée sur l’intégration comptable, réglementaire et sur les développements informatiques liés à CNP. C’est la priorité numéro un », explique un connaisseur de la banque.
Besoins de fonds propres
Il faut dire que le patron de La Poste, Philippe Wahl, joue gros sur ce projet. A la manoeuvre depuis plusieurs années, il est un fervent défenseur de la création d’un bancassureur par l’intégration de CNP Assurances. Surtout, pour La Banque Postale, cette intégration est cruciale pour tenir la cadence de sa croissance, gourmande en fonds propres. Au premier semestre 2019, la banque a été contrainte de convertir 800 millions d’euros d’obligations (Additional Tier 1) détenues par La Poste en fonds propres durs pour maintenir son niveau de capital.
Mais ce carburant est loin de suffire pour les années à venir : « Si on ne se rapproche pas de CNP, nous risquons de devoir ralentir sur le crédit », prévient un connaisseur de la banque. En intégrant CNP dans ses comptes, La Banque Postale devrait renforcer ses fonds propres de près de 6 milliards d’euros. Cela pourrait permettre de porter son ratio de fonds propres (CET1), qui à fin décembre 2018 atteignait 11,7 %, à un niveau proche de 20 %.
À noter
Selon nos informations, le directeur des systèmes d’information de La Banque Postale, Patrick Renouvin, vient de quitter la banque pour rejoindre Dexia. Il y pilotera les opérationset l’informatique.
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