Anche se l’intensità è diminuita, il movimento dei “giubbotti gialli” comincia a costare caro agli assicuratori. Secondo stime iniziali coerenti provenienti da diverse fonti di mercato, la fattura per il settore potrebbe già ammontare tra i 100 e i 200 milioni di euro. La Federazione francese delle assicurazioni ha indicato di non disporre ancora di una cifra ufficiale.
Laurent Thévenin
Les évaluations avancées par plusieurs sources de marché prennent en compte les pertes d’exploitation des entreprises. Un gel des tarifs en 2019 paraît exclu.
Même s’il a diminué en intensité, le mouvement des « gilets jaunes », commence à coûter cher aux assureurs. Selon des premières estimations concordantes avancées par plusieurs sources de marché avantl’« acte V » du samedi 15 décembre, la facture pour le secteur pourrait déjà s’élever entre 100 et 200 millions d’euros. Interrogée, la Fédération française de l’assurance indique, elle, ne pas avoir encore de chiffrage officiel.
Un tel montant de sinistres rejoindrait celui d’un événement climatique d’une taille déjà significative, souligne un professionnel. A titre de comparaison, les violences urbaines de l’automne 2005, qui avaient causé la destruction de dizaines de bâtiments publics, d’entreprises et de près de 9.000 véhicules, avaient laissé aux assureurs une charge d’environ 160 millions d’euros.
A côté de l’indemnisation des voitures incendiées ou détruites et des dommages subis par les commerces et les entreprises à l’occasion des manifestations des « gilets jaunes » à Paris et ailleurs, une grande partie de l’addition va être liée à l’assurance des pertes d’exploitation. Ce qui explique que l’estimation des pertes assurées soit comprise dans une fourchette aussi large.
Les assureurs veulent se montrer « aidants »
Les assureurs vont être appelés à indemniser les entreprises qui pourront faire jouer leur garantie perte d’exploitation pour compenser la perte de chiffre d’affaires qu’elles auraient subie du fait d’une interruption de leur activité. Mais il est très difficile d’anticiper précisément les coûts finaux, qui dépendront des durées de fermeture et aussi des conditions prévues dans les contrats.
Vu le contexte actuel, certaines compagnies se disent prêtes à faire des gestes vis-à-vis de leurs clients. « Les garanties perte d’exploitation sont très différentes d’un contrat à l’autre. Nous avons décidé d’avoir une application homogène en calant l’indemnisation sur les plus couvrantes, dès lors qu’il y a un dommage direct », explique ainsi François Nédey, membre du comité exécutif d’Allianz France. « Pour les commerces, nous n’allons pas appliquer de franchise dès lors qu’il y a des dommages matériels. De même, nous rembourserons les vols, quelles que soient les exclusions prévues en cas d’émeutes », ajoute-t-il. « Nous allons essayer de nous montrer un peu plus conciliants sur les franchises et les garanties », promet un autre grand opérateur. Il s’agit pour les assureurs de se montrer « aidants », à l’image des banques, qui, après une réunion à l’Elysée la semaine dernière, ont pris plusieurs engagements (aucune hausse de tarifs pour les particuliers pour 2019, plafonnement global des frais d’incidents bancaires pour les clientèles les plus fragiles).
Pour un assureur influent, il serait toutefois difficile de s’engager sur le plan tarifaire. « Nous jouons déjà notre rôle et nous allons payer un lourd tribut à ces événements. La prime, c’est 100 % de mon chiffre d’affaires, contrairement aux banques, dont le produit net bancaire dépend à 30 % seulement de la tarification [les commissions, NDLR] », fait-il valoir.
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