Le discussioni sulle tariffe 2019 dei programmi assicurativi per le grandi imprese segnano un’inversione di tendenza, secondo l’Amrae.
Abituati da una quindicina di anni a vedere le tariffe scendere, le imprese hanno avuto una brutta sorpresa. Le discussioni in corso sui rinnovi per gennaio sembrano segnare la fine di questo ciclo.

Laurent Thévenin
Les discussions sur les tarifs 2019 des programmes d’assurance des entreprises marquent un changement de tendance, selon l’Amrae.
Habituées pendant une quinzaine d’années à voir les tarifs de leurs contrats d’assurance baisser, les entreprises ont peut-être mangé leur pain blanc. Les discussions en cours sur les renouvellements de leurs programmes pour le 1er janvier 2019 semblent dessiner une nouvelle donne, au vu du traditionnel état du marché publié jeudi par l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae).
« On sent qu’on a atteint le point le plus bas. Le marché est en train de se stabiliser », explique Léopold Larios de Piña, pilote de l’Observatoire des primes et des assurances à l’Amrae. Mais, souligne-t-il, il ne s’agit pas « d’un retournement de marché ».Il y avait déjà eu de premières légères tensions sur les prix début 2018, quand les assureurs et les réassureurs avaient répercuté dans leurs tarifs la facture colossale (130 milliards de dollars) des catastrophes naturelles survenues dans le monde en 2017.

Prime à la qualité de la gestion des risques
L’heure est aujourd’hui à « la fin de la baisse » des prix sur les lignes dommages et pertes d’exploitation. « Dans l’ensemble, les renouvellements sont stables », rapporte l’Amrae dans cette étude réalisée à partir des remontées de quatre grands courtiers (Diot, Gras Savoye Willis Towers Watson, Marsh et Siaci Saint Honoré). Les capacités apportées par les assureurs restent abondantes, mais le marché « fait la part belle à la qualité de la gestion des risques », note l’association des « risks managers ». A l’inverse, les dossiers sinistrés se verraient demander des hausses plus marquées que les années précédentes.

La tendance est également à « une forme de stabilisation » en responsabilité civile, un autre gros budget d’assurance pour les entreprises. Le marché reste toutefois « très agressif », ce qui pousse les assureurs « à proposer des couvertures élargies afin d’éviter des baisses de primes », glisse l’Amrae. Dans la droite ligne des renouvellements de janvier 2018, les tarifs sont toujours orientés à la hausse pour l’assurance des flottes automobiles. Les assureurs doivent en effet faire face à une augmentation du coût de l’indemnisation des dossiers corporels et du prix des pièces détachées. Pour limiter ces majorations, les entreprises peuvent demander des franchises plus élevées ou recourir à l’auto-assurance pour certains risques.
En assurance-construction, un marché marqué depuis deux ans par une série de défaillances d’opérateurs étrangers, « il y a de vraies difficultés de placements, même pour de grands groupes », constate Léopold Larios de Piña. Dans l’assurance décennale, les assureurs seraient plus « frileux ».

Tarifs à la baisse pour le risque cyber
Le marché est également « sous tension » pour l’assurance du risque de fraude, et tout particulièrement celui de la fraude au faux président. Cette arnaque consiste pour des escrocs à convaincre le collaborateur d’une entreprise d’effectuer en urgence un virement important à un tiers pour obéir à un prétendu ordre du dirigeant. Alors qu’elle n’épargne aucune entreprise, « c’est l’un des risques plus difficiles à placer », souligne Léopold Larios de Pina.
Ce n’est, en revanche, pas le cas pour la couverture des risques cyber. Le marché est toujours en pleine expansion – avec une capacité théorique permettant de délivrer entre 500 et 700 millions d’euros de garanties – et les tarifs s’affichent à la baisse.

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