I clienti di Aviva France potranno utilizzare Amazon Pay per sottoscrivere contratti di assicurazione auto o abitazione on line. In Germania i clienti della Deutsche Familienversicherung possono utilizzare l’assistente vocale di Amazon per assicurarsi.

Solenn Poullennec

Les clients d’Aviva France pourront utiliser Amazon Pay pour souscrire à des contrats d’assurance automobile ou d’habitation en ligne. Les initiatives du géant de l’e-commerce dans le secteur sont surveillées de près.
C’est le dernier exemple en date de l’ambition des Gafa dans les services financiers. Amazon pousse ses pions dans le secteur des paiements en France… et de l’assurance. Le géant du commerce en ligne propose désormais sa solution Amazon Pay via Aviva France, un partenariat qu’officialise jeudi la filiale française de l’assureur britannique.

Simplifier la vie des clients
Concrètement, les particuliers pourront utiliser les informations stockées dans leur compte Amazon pour souscrire plus rapidement aux contrats d’assurance automobile et habitation proposés sur Internet par Aviva France. Ils n’auront qu’à saisir leur identifiant et mot de passe Amazon pour confirmer leur achat. Il ne leur sera donc pas nécessaire de remettre la main sur leur carte bancaire pour transmettre leurs informations de paiement.

« Il ne s’agit pas de résoudre des problèmes autour de l’abandon des souscriptions au moment du paiement », explique Blandine Chaghal, directrice commerciale chez Aviva France. « Offrir Amazon Pay à nos clients, c’est leur simplifier leur parcours de souscription », insiste-t-elle. Aviva France envisage déjà d’étendre l’usage d’Amazon Pay à d’autres produits. L’assureur, qui a annoncé le rassemblement de ses activités sous une seule marque, compte en effet étoffer sa gamme de contrats disponibles à la souscription sur Internet avec de l’assurance-santé et de l’assurance-emprunteur.

Premier partenariat en France dans la finance
Du côté d’Amazon, ce partenariat est symboliquement fort. « Aviva France est aujourd’hui notre tout premier partenaire en France dans le domaine de la finance », souligne Giulio Montemagno, le directeur général d’Amazon Pay en Europe. « Nous sommes convaincus que le secteur de l’assurance peut amplement s’appuyer sur nos technologies pour simplifier le parcours client », assure-t-il. En Allemagne, déjà, Amazon et Amazon Pay permettent de souscrire à une assurance via l’assistant virtuel Alexa.
Amazon Pay revendique plus de 30 millions de clients partout dans le monde. Le système de paiement a fait ses débuts en France en janvier 2017, mais le groupe reste discret sur le nombre d’utilisateurs et de marchands partenaires dans l’Hexagone.
Les avancées du groupe d’e-commerce, réputé pour sa capacité à imposer très largement ses solutions et renverser les modèles économiques existants, sont en tout cas surveillées de très près au sein du secteur financier, et notamment dans l’assurance. Aux Etats-Unis, l’annonce en début d’année d’un partenariat entre Amazon, JPMorgan et Berkshire Hathaway avait fait tanguer les cours de Bourse d’assureurs-santé du pays.

Les Allemands peuvent désormais dire : « Alexa, assure-moi ! »
Pauline HouédéCorrespondante à Francfort
Les clients de Deutsche Familienversicherung ont la possibilité de contracter une assurance grâce à l’assistant vocal d’Amazon.
« Alexa, assure-moi ! » Depuis lundi, un assureur allemand permet à ses clients de contracter une assurance via l’assistant vocal d’Amazon. Une première en Allemagne, explique Deutsche Familienversicherung, assurtech fondée en 2007 à Francfort. La jeune pousse a déjà lancé l’année dernière une application dédiée disponible sur Alexa (baptisée « skill ») qui renseigne l’utilisateur sur ses différentes polices.
Le futur assuré peut maintenant valider vocalement la conclusion d’un contrat d’assurance auprès d’Alexa. Le tout en donnant un code à quatre chiffres communiqué lors de son inscription préalable sur le système de paiement Amazon Pay.
Pas de commission pour Amazon
Deutsche Familienversicherung démarre pour le moment avec un produit simple et potentiellement intéressant pour un large public : l’assurance-maladie pour les voyages à l’étranger. Mais le groupe veut intégrer rapidement l’ensemble de ses produits sur Alexa, à commencer par un contrat d’assurance de responsabilité civile, puis ses complémentaires santé. Il discute également avec Google Home, concurrent d’Amazon, chez qui il commercialisera ses assurances « dans les prochaines semaines ».
« Il est vrai que le nombre d’utilisateurs est encore relativement faible, mais il y a dix ans, le téléphone mobile le plus vendu sur le marché était un Nokia. La numérisation dans son ensemble va provoquer le plus grand bouleversement de l’humanité, il n’y a aucune raison de supposer que l’assurance sera épargnée », explique son dirigeant, Stefan M. Knoll. L’assurtech explique qu’elle ne reverse pas de commission à Amazon sur ces ventes.

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