In un mondo incerto e diviso, con molteplici interruzioni, pochi sono gli argomenti che sono sostenuti all’unanimità, per non parlare a livello internazionale. La presidenza argentina del G20 ne ha trovato uno: il ruolo indispensabile dell’assicurazione per preparare il mondo di domani. Vi dedica una sessione – una prima nella storia del G20.
Primo, perché l’assicurazione è al centro delle nostre vite e lo sarà sempre più in un mondo di dati. Per questo, l’assicurazione trasforma e arricchisce il suo rapporto con l’assicurato grazie alla tecnologia (chatbot, droni, riconoscimento dell’immagine, ecc.). Sta inoltre trasformando le sue offerte per spingere i limiti della assicurabilità attraverso il progresso dell’intelligenza artificiale applicata ai Big Data. Sta finalmente trasformando il suo modello verso più servizi, personalizzazione e quindi prevenzione, come partner chiave nella vita quotidiana e della salute dei suoi assicurati.

Bernard Spitz
Dans un monde incertain et fracturé, aux disruptions multiples, rares sont les sujets qui font l’unanimité, a fortiori au niveau international. La présidence argentine du G20 en a trouvé un : le rôle incontournable de l’assurance pour préparer le monde de demain. Elle y consacre une session dédiée – une première dans l’histoire du G20. Une fois n’est pas coutume, la mobilisation est positive, centrée sur les opportunités à saisir grâce à ce secteur plus que jamais d’avenir.
D’abord, parce que l’assurance est au coeur de nos vies et le sera de plus en plus dans un monde enrichi de données. Pour cela, l’assurance transforme et enrichit sa relation avec l’assuré – habitué aux standards de simplicité et de réactivité des acteurs digitaux – grâce à la technologie (chatbot, drones, reconnaissance d’image, etc.). Elle transforme aussi ses offres pour repousser les limites de l’assurabilité à travers les progrès de l’intelligence artificielle appliqués au Big Data. Elle transforme enfin son modèle vers plus de services, de personnalisation, et donc de prévention, en tant que partenaire incontournable du quotidien et de la santé de ses assurés.
Mais l’assurance qui prépare demain va plus loin. Elle conforte les assurés face aux risques nouveaux et complexes, souvent globaux.
Défis démographiques : l’assurance protège les citoyens tout au long de leur vie, de plus en plus longue, à travers des produits de retraite, de dépendance, de santé.
Défis sociaux : elle leur permet de faire face aux insécurités liées aux nouvelles formes d’emplois qui sortent du cadre protecteur du salariat.
Défis environnementaux : le secteur accompagne la transition écologique, en prévenant les risques, en indemnisant les dommages et en finançant l’économie verte et durable en tant qu’investisseur.

Défis financiers : l’assurance est facteur de stabilité face à la volatilité des marchés, et protège l’épargne des citoyens grâce à la solidité et la solvabilité de son modèle de long terme.
Défis économiques, enfin : elle prépare l’avenir en favorisant les usages nouveaux grâce aux garanties qu’elle procure en protégeant contre les nouveaux risques, comme le cyber, ainsi qu’en finançant massivement les innovations et les infrastructures de demain.

A l’occasion de cette session du G20, nous avons appelé les chefs d’Etat à poser des standards internationaux vertueux. En matière comptable, à repousser la norme IFRS 17 totalement inadaptée à l’assurance ; en matière prudentielle, à adapter pour l’Europe les capitaux requis pour les actions et la dette privée afin de favoriser l’investissement de long terme ; et demain, à ajouter des règles et principes communs en matière de protection des données et de sécurité informatique.
Protections face aux nouveaux risques, investissements dans l’avenir : deux préalables à une croissance plus inclusive, que parachèverait une modernisation de la gouvernance mondiale. Le système multilatéral, au fort tropisme économique, s’est construit entre gagnants de la guerre – ignorant, entre autres, l’Allemagne et le Japon ; sans les émergents comme la Chine ou l’Inde, sans les institutions internationales qui n’existaient pas et sans les ONG.

Bretton Woods, ses enjeux et ses participants sont le reflet du XXe siècle. Le temps est venu d’un Bretton Woods du XXIe siècle ouvrant la voie à une croissance plus inclusive en faveur de l’éducation, des dépenses d’infrastructure, de la transition écologique ; une croissance plus équilibrée entre territoires, entre générations, entre hommes et femmes ; une croissance qui donne la place qu’elle mérite à la dimension sociale dans les enjeux de gouvernance ; une croissance fondée sur l’investissement à long terme qui est la marque des assureurs.
Les classes moyennes, qui se sentent laissées-pour-compte par la mondialisation, ont besoin de reconnaissance et de décisions. Ce mouvement de réforme peut compter sur le soutien des représentants des employeurs (B20) et des syndicats (L20). La communauté internationale apporterait ainsi la meilleure réponse possible face à ce risque qui demeure prégnant : le risque politique.

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