L’esecutivo francese ha deciso di rivedere l’obiettivo nazionale per le spese di assicurazione sanitaria “di investimento” al 2,5% nel 2019 anziché al 2,3%. Un’estensione di 450 milioni di euro per guidare la riforma del sistema sanitario.
L’exécutif décide de revoir l’objectif national de dépenses d’assurance- maladie « d’investissement », à 2,5 % en 2019 au lieu de 2,3 %. Une rallonge de 450 millions d’euros pour mener la réforme du système de soins.
Une rallonge pour la santé. Selon nos informations, confirmées par l’Elysée, l’Objectif national de dépenses d’assurance-maladie (Ondam) va être relevé pour 2019 : la hausse des dépenses pourra atteindre 2,5 %, alors que la tendance du quinquennat devait initialement être de 2,3 %, conformément au programme électoral du candidat Macron. Le président de la République devrait profiter de la présentation du plan de transformation du système de santé ce mardi pour l’annoncer.
Ainsi, les dépenses d’assurance-maladie qui auraient dû croître de 4,4 milliards d’euros pourront augmenter de 450 millions d’euros supplémentaires l’an prochain. Cet « Ondam d’investissement », comme on le présente dans la majorité, défendu par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, va permettre de dégager des moyens pour mener la réforme du système de soins.
Ecart à la règle
Le gouvernement compte en effet redessiner la carte hospitalière en créant des établissements de santé de proximité, et aider les professionnels de santé à embaucher des assistants médicaux et à se structurer au sein des naissantes communautés professionnelles territoriales de santé. Cet écart à la règle ne signifie pas forcément que la moyenne de progression de l’Ondam s’écartera de 2,3 % durant le quinquennat.La trajectoire pourra être rectifiée les années suivantes.
Contexte macroéconomique
Cependant, la réforme va nécessiter des financements pendant plusieurs années. De plus, les hôpitaux sont à bout de souffle, et paient avec des déficits croissants l’affichage politique d’un Ondam strict. En leur lâchant un peu la bride, les pertes pourraient paradoxalement revenir sous contrôle.
Enfin, le contexte macroéconomique pousse à l’augmentation de l’Ondam. Avec le retour combiné de la croissance (1,7 % en 2019) et de l’inflation (1,4 %), le PIB va croître en valeur plus vite que les dépenses de santé. Autrement dit, le poids de l’assurance-maladie dans la richesse nationale va diminuer, alors que le système de soins doit relever les défis du vieillissement et de l’innovation thérapeutique.
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