L. T. ET S. W.
LA BANQUE A RACHETÉ LES 40 % DÉTENUS PAR LA MAIF ET LA MACIF DANS LEUR COENTREPRISE D’ASSURANCE-DOMMAGES. ELLE AVANCE DANS SA CONSTRUCTION D’UN MODÈLE DE BANCASSURANCE INTÉGRÉ.
Natixis n’a pas attendu l’annonce de son prochain plan stratégique le 20 novembre prochain pour mettre en musique ses ambitions grandissantes dans l’assurance. La filiale du groupe BPCE a annoncé, jeudi, le rachat de 40 % du capital de sa filiale d’assurance-dommages BPCE Assurances auprès de ses deux partenaires, la Macif et la Maif, qui en détenaient respectivement 25 % et 15 %. Son pôle d’assurance,

Natixis Assurances, devient ainsi le seul actionnaire de BPCE Assurances
(1,9 million de clients et 856 millions d’euros de primes acquises en 2016).
D’un montant de 272 millions d’euros, l’opération « sera financée sur les ressources propres de Natixis et aura un impact d’environ -6 points de base sur le ratio de fonds propres durs (CET1) de Natixis », indique la banque dans un communiqué. La transaction doit encore obtenir le feu vert de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution. De leur côté,

la Macif
et
la Maif
se félicitent toutes deux de céder leur participation respective dans des conditions jugées « satisfaisantes ».
La moitié du chemin
Pour BPCE, il s’agit d’une nouvelle étape dans la construction d’un modèle de bancassurance intégré. Ce mouvement avait commencé par la reprise, début 2016, à CNP Assurances de la production des nouveaux contrats d’assurance-vie et de prévoyance vendus aux guichets des Caisses d’Epargne. Ceux-ci sont désormais fabriqués par sa filiale Natixis Assurances aussi bien pour l’Ecureuil que pour les Banques Populaires.

Avec l’opération annoncée autour de BPCE Assurances, le groupe bancaire n’a cependant pour l’instant fait que la moitié du chemin en assurance-dommages. La banque reste en effet engagée dans une coentreprise détenue à 50-50 avec Covéa : BPCE IARD assure la production d’assurance-dommages pour les Banques Populaires.

Logiquement, l’avenir de ce partenariat susciterait aussi des réflexions en interne chez BPCE en vue de construire à terme une seule et unique plate-forme en assurance dommages (« Les Echos » du 19 juin). Il reste que la coentreprise avec Covéa revêt une dimension industrielle beaucoup plus forte que le partenariat avec la Maif et la Macif.
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