Voilà qui ne fait pas les affaires des assureurs internationaux vendant des assurances-vie à Hong Kong. La Chine va en effet imposer, à partir de ce jeudi, des restrictions sur les achats d’assurance à l’étranger par ses ressortissants, ainsi que l’a rapporté l’agence de presse Bloomberg. Concrètement, le montant maximal de paiement possible pour acheter une assurance hors de Chine, et en particulier à Hong Kong, est désormais limité à 4.500 euros par transaction avec une carte de crédit ou de débit UnionPay.
Un bon investissement
Avec cette mesure, Pékin entend endiguer la fuite des capitaux hors de Chine, alors que chaque particulier a le droit de sortir du pays jusqu’à 45.000 dollars par an. Certains Chinois fortunés ont vu dans l’achat de souscription d’assurances-vie vendues à Hong Kong un bon investissement. C’est « un moyen très efficace pour les Chinois de transférer leurs économies en yuans dans des actifs libellés en dollars de Hong Kong ou en dollars américains », expliquent les analystes de Nomura dans une note citée par Bloomberg.
Ce marché est devenu particulièrement florissant à Hong Kong. Sur les neuf premiers mois de 2015, les ventes nouvelles de polices d’assurance à des clients venus de Chine continentale s’étaient élevés à 21,1 milliards de dollars de Hong Kong (2,44 milliards d’euros), soit une hausse de 25 % sur un an, d’après les statistiques du régulateur local citées par le « Wall Street Journal ». Ces souscriptions ont représenté, à elles seules, 22 % des ventes totales.
A la suite des informations de Bloomberg, plusieurs grands assureurs présents à Hong Kong ont vu leur cours de Bourse dévisser. Le britannique Prudential a ainsi lâché 8,22 % sur le London Stock Exchange mardi, avant de regagner un peu de terrain le lendemain. Mercredi, ses concurrents AIA et Manulife ont cédé respectivement 4,88 % et 5,07 % à la Bourse de Hong Kong.
Laurent Thévenin, Les Echos
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