Un bon état de santé général, mais des points à surveiller. Tel est le diagnostic qui ressort du rapport 2015 sur le marché de l’assurance publié mercredi soir par l’Association internationale des superviseurs d’assurance (IAIS). L’an dernier, le secteur de l’assurance et de la réassurance « a prouvé qu’il fonctionnait toujours bien et restait stable dans un environnement financier et économique souvent difficile », constate l’IAIS.
Elle en veut pour preuve les niveaux de capitaux « élevés » détenus par les assureurs et les réassureurs, la « stabilité globale » de la profitabilité du secteur et « l’afflux actuel de capitaux additionnels ». Quant à la croissance des primes, elle s’est poursuivie « à un rythme soutenu » (+3,3 % en termes réels pour l’assurance-vie, et +2,5 % en non-vie, selon des estimations avancées par Swiss Re en novembre et repris par l’IAIS), mais moindre qu’en 2014.
« Sous pression »
Au rayon des facteurs adverses, les rendements des investissements faits par les assureurs « restent sous pression ». Et surtout, comme il est mis en avant dans ce rapport, les compagnies d’assurances et les superviseurs font preuve d’ « une attention continue » sur « les impacts à moyen et long terme de l’environnement de taux d’intérêt bas ». Selon l’IAIS, le risque de taux est, en effet, « significatif compte tenu de la probabilité » d’une augmentation des taux. En cas d’une remontée soudaine, souligne l’association, les épargnants pourraient être tentés de vider leurs contrats d’assurance-vie pour en ouvrir d’autres assis sur des obligations rapportant plus – un scénario qui peut in fine poser des problèmes de liquidité pour les assureurs.
En attendant, la persistance de taux bas est « le plus problématique » pour les opérateurs ayant en portefeuille des contrats d’assurance-vie à revenus garantis, insiste l’IAIS.