En matière d’assurance-vie, les épargnants s’orientent toujours plus vers les unités de compte (UC), ces contrats multi-supports plus risqués mais potentiellement plus rémunérateurs, au détriment du classique fonds en euros garanti. Chez AXA France, qui présentait lundi ses orientations en matière d’épargne des particuliers, les UC ont ainsi représenté 40 % des 7 milliards d’euros collectés cette année en assurance-vie (à la fin octobre).
C’est « la fin des produits d’épargne universels, rémunérateurs et sans risque », prévient l’assureur qui cherche plutôt à encourager des approches plus sophistiquées. A l’horizon 2020, il ambitionne ainsi de passer numéro un pour la collecte en UC (en proportion de sa collecte). Il souhaite en outre doubler sa collecte en épargne retraite pour atteindre 1,3 milliard d’euros. Au total, sa collecte d’épargne (assurance-vie + retraite) auprès des particuliers passerait de 8 à 10 milliards d’euros brut d’ici à cinq ans.
Pour atteindre ses objectifs, l’assureur français compte actionner quatre leviers : il souhaite tout d’abord développer sa clientèle patrimoniale aisée, par exemple en lui étendant des offres de services (gestion déléguée…), jusqu’ici réservées aux clients les plus fortunés, ou encore en distribuant plus largement son offre de placements immobiliers (SCPI…) via ses 4.000 conseillers salariés. Ensuite, l’assureur entend poursuivre le développement de placements alternatifs au fonds en euros, dans le domaine de l’immobilier ou encore – en fonction des opportunités de marché – en créant des produits structurés.
Centres d’expertise
Troisième axe, les réseaux de distribution (salariés, agents généraux, agents de prévoyance et patrimoine) seront épaulés afin de devenir plus pointus : cela implique des efforts de formation, mais aussi dès l’an prochain, la création de centres d’expertise capables d’intervenir par téléphone directement auprès du client sur demande du conseiller. Enfin, l’assureur développe de nouveaux outils dont une application baptisée « Discovery » (avec Apple et IBM) permettant aux conseillers de recueillir des informations patrimoniales de façon plus ludique qu’un simple questionnaire réglementaire.