Alors qu’ils vont basculer dans moins de cinq mois dans le nouveau cadre prudentiel de Solvabilité II, les assureurs européens attendent toujours un meilleur traitement pour les investissements en infrastructures. Pour Insurance Europe, le principal lobby du secteur, les propositions avancées par l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (Eiopa), dans la consultation qui s’achevait le 9 août, « ne vont pas assez loin pour lever les entraves à l’investissement dans les infrastructures ».
En début d’année, l’Eiopa avait été invitée par la Commission européenne à lui faire des recommandations sur une possible révision du calibrage des exigences de capitaux propres réglementaires associés à ce type d’investissements sous Solvabilité II.
Les propositions mises sur la table « continuent d’exagérer le risque posé par les investissements en actions ou en dette d’infrastructures », a commenté lundi Insurance Europe, en rendant publique sa réponse à cette consultation. La Fédération européenne de l’assurance dit « soutenir » la volonté de l’Eiopa de changer le calibrage pour les investissements en actions d’infrastructures, avec une charge en capital comprise entre 30 et 39 %, mais à condition que cette fourchette ne s’applique qu’aux seules actions cotées. « Une proposition séparée pour les actions non cotées est nécessaire », estime-t-elle, suggérant une charge en capital, plus basse, de 22 % pour cette classe d’actifs.
Autre critique, la définition du périmètre concerné est « trop restrictive ». Insurance Europe demande de l’élargir aux entreprises gérant des actifs d’infrastructures