Toujours parmi les derniers groupes d’assurance français à publier ses résultats annuels, Covéa a présenté lundi un bénéfice proche du milliard d’euros pour 2014. A 961 millions d’euros, son résultat net ressort en hausse de 16,6 % d’une année sur l’autre. Le groupe d’assurance, qui rassemble GMF, MAAF et MMA, a pu renforcer ses fonds propres de 1 milliard d’euros pour les porter à 11,6 milliards d’euros.
Il a également amélioré ses fondamentaux techniques, avec un ratio combiné (sinistres et frais rapportés aux primes) de 98,8 %. « Mais cela veut dire que lorsque l’on fait 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires en assurance-dommages, comme c’est le cas pour Covéa, on ne gagne au final que 100 millions d’euros. Cela reste donc tendu, malgré tout », fait remarquer aux « Echos », Thierry Derez, le PDG du numéro un français de l’assurance de biens et de responsabilité.
Sur le plan commercial, Covéa a vu son chiffre d’affaires progresser de 6,5 %, à 16,5 milliards d’euros, davantage porté par l’assurance-vie (+ 12,3 %, à 5,45 milliards). Il fait état de gains de part de marché en automobile, en santé-prévoyance, ainsi que sur le marché des professionnels et des entreprises.
Autre vecteur de croissance en 2014, les activités internationales affichent une progression de 19 %, à 2,14 milliards d’euros, dans le sillage de sa filiale d’assurance-vie italienne Bipiemme Vita (+ 27,9 %). « Les résultats de nos sociétés et de nos participations étrangères sont tous positifs, à l’exception de notre petite société d’assurance non-vie italienne », souligne Patrice Forget, en charge de l’international chez Covéa.
En 2015, le groupe français va s’atteler à l’intégration de Sterling Insurance, la compagnie d’assurance-dommage britannique qu’il vient d’acheter. Il dit ne pas avoir, « à court terme », de projet d’acquisition à l’étranger.
En France – et comme l’ensemble du marché – Covéa s’est mis en ordre de marche face à la généralisation des contrats santé d’entreprise (ANI) d’ici au 1er janvier 2016. « Nous avons une stratégie de développement volontariste et patiente en santé-prévoyance, tout laissant présager une guerre tarifaire assez importante », souligne Didier Bazzocchi, directeur général santé-prévoyance. Sur un marché en plein bouleversement, le groupe a ajouté une corde à son arc avec la création récente d’une activité de réassurance en santé et en prévoyance. Il en attend « plusieurs millions d’euros » de primes dès la première année.