La Banque Postale affirme ses ambitions dans l’assurance. A partir de ce jeudi, le groupe bancaire va distribuer une offre de santé collective, en vue de la généralisation prochaine de la complémentaire santé d’entreprise (ANI). Comme annoncé en septembre dernier, elle le fera en s’appuyant sur la Mutuelle Générale et Malakoff Médéric, qui travaillent eux-mêmes actuellement à leur rapprochement.
Les trois groupes ont annoncé mercredi la signature de leur partenariat. Sur le plan opérationnel, la Mutuelle Générale – qui travaillait déjà avec La Banque Postale dans l’assurance santé individuelle – apporte au bancassureur un outil d’aide à la vente. De son côté, Malakoff Médéric lui fournit un outil de gestion des contrats.
Par ailleurs, ce volet commercial s’accompagne d’un accord capitalistique, modifiant le tour de table de La Banque Postale Assurance Santé, jusqu’alors détenue à 65 % par le groupe bancaire et à 35 % par la Mutuelle Générale. D’ici à la fin de l’année, Malakoff Médéric doit monter au capital de cette filiale à hauteur de 14 %, la Mutuelle Générale restant à 35 %.
Nouvel entrant sur un marché très convoité, La Banque Postale cible les TPE et PME de moins de 50 salariés, qui représentent une grande partie des entreprises à équiper dans le cadre de l’ANI. L’objectif affiché est de réaliser de « 16.000 à 17.000 contrats santé d’entreprise pendant la campagne ANI », indique Catherine Kerrevel, directrice générale de La Banque Postale Assurance Santé. L’assureur nourrit également « de grands espoirs » sur l’intérêt des salariés à souscrire des couvertures facultatives supplémentaires pour renforcer la complémentaire santé mise en place par leur entreprise. Avec cette nouvelle offre, La Banque Postale espère aussi accélérer son développement sur le marché des entreprises, nouveau relais de croissance de ses activités bancaires. Elle compte ainsi s’en servir pour aller démarcher les clients TPE-PME de La Poste.
En assurance santé individuelle, un marché qui va rétrécir du fait de l’ANI, La Banque Postale Assurance Santé (80.000 contrats en portefeuille à fin 2014) veut « renforcer sa présence sur les seniors », qui constituent déjà la moitié de son portefeuille de clients. Par la suite, elle devrait s’intéresser aux travailleurs non salariés. En revanche, « nous n’avons pour l’instant pas de réflexion sur la cible des jeunes », indique Catherine Kerrevel.