Fin de semaine en fanfare pour Allianz. Le premier assureur européen a connu vendredi une journée boursière particulièrement faste, caracolant en tête de l’indice DAX avec un titre en hausse de 3,59 %. Les investisseurs, il est vrai, avaient plusieurs motifs de satisfaction.
Tout d’abord, le groupe allemand a surpassé leurs attentes en présentant un résultat net en hausse de 10,2 % au troisième trimestre. Sur les neuf premiers mois de l’année, son bénéfice net a progressé de 5,6 %, à 5,29 milliards d’euros. Quant au résultat opérationnel, il ressort en hausse de 6 %, à 8,14 milliards. Ce qui permet à l’assureur de viser sur l’ensemble de l’exercice un résultat opérationnel « tout en haut de la fourchette de l’objectif » qu’il s’était fixé, c’est-à-dire, aux alentours de 10,5 milliards d’euros.
Sur le plan commercial, Allianz a vu ses primes progresser de 5,7 % au troisième trimestre en assurance-dommages, à 11,25 milliards d’euros, et de 25 % en assurance-vie et santé, à 15,85 milliards.
L’activité de gestion d’actifs souffre, évidemment, de la comparaison, la décollecte ayant été sévère. Le départ surprise fin septembre de Bill Gross, cofondateur et gérant vedette de sa division de gestion d’actifs Pimco, a poussé plusieurs clients à se désinvestir de son fonds Total Return Fund. Au total, les sorties nettes de capitaux chez Pimco ont atteint 49,2 milliards d’euros au troisième trimestre. « L’évolution en termes de retraits net après la démission de Bill Gross est conforme à nos attentes », a cependant commenté Dieter Wiemmer, le directeur financier d’Allianz. La décollecte s’est poursuivie en octobre (« Les Echos » du 6 novembre).
Mais les marchés ont surtout retenu l’autre grande annonce de la journée : un relèvement de la politique de dividende. Allianz va ainsi verser, au titre de l’exercice 2014, 50 % de son bénéfice net à ses actionnaires sous forme de dividendes, contre un taux de distribution actuel de 40 %. Cette nouvelle politique devrait être reconduite sur plusieurs années, a souligné Dieter Wiemmer.