Huit hommes, huit femmes, dont une nommée pour la première fois à la tête du ministère de l’Education nationale ; avec le gouvernement Valls II, la parité est respectée.
Et dans les entreprises, où en sont les femmes en cette rentrée ?
The Official Board, fournisseur de données, qui collecte et met en ligne des organigrammes d’entreprise, a recoupé les positions de quelque 400.000 cadres dirigeants de 50.000 sociétés réalisant un chiffre d’affaires de plus de 100 millions de dollars, dans 200 pays. Résultat : à l’échelle du monde « la part des femmes numéros un d’une entreprise – 6% – n’a pas bougé depuis dix-huit mois » (date de la précédente étude), souligne Thomas Lot, fondateur de The Official Board, qui veut toutefois croire qu’« un mouvement silencieux est en train de s’opérer, sur tous les continents ». Pour preuve : la présence des femmes dans les équipes dirigeantes des entreprises – des conseils d’administration vers des niveaux N-1 et N-2 – a augmenté de 1,4% sur la période. Si les « boards » et les échelons « executives » se féminisent (13% dans le premier cas et 18% dans le second, toujours en moyenne mondiale), une femme demeure toujours rare à un poste de direction générale (9%).
Sur les 40 postes clefs de management identifiés par The Official Board, cinq comptent une forte présence de femmes, des domaines traditionnellement féminins de la communication (44% de femmes) ou des ressources humaines (33%) à ceux plus inattendus des relations investisseurs (35%), de la finance en général ou des relations clients (31%). C’est, sans surprise, dans l’exploration pétrolière et l’ingénierie que l’on trouve le moins de femmes dans les équipes dirigeantes, avec 8%. Un pourcentage qui reste donc supérieur à celui des femmes « chairman », toutes entreprises confondus et tous secteurs confondues. « Notre plus grand défi est de recruter des femmes dirigeantes expérimentées dans notre industrie », commentent les entreprises, hors enquête. Si l’on considère que quelques secteurs font exception pour la carrière des femmes – cosmétique, luxe et juridique en tête -, la solution pourrait consister à opérer des transferts de secteur à secteur… Depuis quelques années, l’expérience fait son chemin, notamment via les chasseurs de têtes. Apple a récemment recruté l’ancienne CEO de Burberry, Angela Ahrendts