56 % des Français sont disposés à livrer des informations personnelles pour obtenir un meilleur prix.
70 % sont partants pour poser un capteur de données dans leur voiture ou chez eux.
C’est un signe fort qui ouvre des perspectives nouvelles aux assureurs automobiles et habitation. D’après une étude menée par le cabinet de conseil PwC auprès de plus de 9.000 consommateurs dans 16 pays, les deux tiers des personnes interrogées se disent prêtes à faire installer un capteur dans leur voiture ou leur domicile si cela leur permet d’obtenir une baisse de leur prime d’assurance.
Les 15-34 ans sont, sans surprise, les plus réceptifs à ce genre de proposition (76 %), tandis que les plus de 50 ans se montrent plus réticents (57 % se disent pour). C’est en Afrique du Sud que les consommateurs sont le plus partants pour une telle utilisation de la télématique, alors que les Néerlandais sont les moins allants. Les Français sont, eux, 70 % à considérer cette perspective d’un bon oeil. Un quart d’entre eux seraient même disposés à avoir un capteur de données à la fois dans leur véhicule et chez eux.
Ces résultats laissent donc présager un accueil plutôt favorable à l’assurance « pay how you drive », qui commence à arriver dans l’Hexagone après s’être développée à l’étranger (lire ci-dessous). Ces produits proposent une modulation de la prime d’assurance automobile en fonction du comportement du conducteur, dont le véhicule est équipé d’un enregistreur de données.
Les sources de données se diversifient
Autre fait saillant de l’étude de PwC, plus de la moitié des sondés – et 56 % des Français – se disent prêts à communiquer à leur assureur- dommages des données personnelles complémentaires, notamment sur leur mode de vie. A condition, là aussi, que celui-ci s’en serve pour leur proposer une meilleure offre. Mais seuls 32 % des plus de 45 ans sont dans cette disposition d’esprit-là. Plus largement, près de 9 Français sur 10 attendent de leur assureur qu’il leur propose des solutions mieux adaptées à leurs besoins.
Mais les assureurs doivent déjà envisager l’étape d’après, comme le souligne PwC. A l’heure du Big Data, il s’agira pour eux de parvenir à extraire des données sur les assurés et leur profil de risques à partir de sources très variées, comme leurs achats, les GPS, les médias sociaux ou d’autres traces numériques. « Aux Etats-Unis, où le Big Data est très utilisé, les assureurs peuvent récupérer des informations un peu partout sur Internet, ce qui n’est pas le cas en France », explique Ronald Sloukgi, associé chez PwC.
En attendant et alors que leurs occasions de contact – et donc de collecte de données – avec leurs clients sont encore rares puisque souvent liées à un dommage, les assureurs de l’Hexagone seront sans doute contents d’apprendre que près de 9 Français sur 10 sont prêts à télécharger et à utiliser une application qu’ils leur fourniraient.