ING tourne la page de la crise financière et repart de l’avant. Lors de la présentation lundi de son plan stratégique aux investisseurs, le groupe bancaire s’est fixé d’ambitieux objectifs de rentabilité et a annoncé le remboursement définitif de l’Etat néerlandais. Celui-ci l’avait sauvé de la faillite en 2008, par une injection de capital de 10 milliards d’euros.
ING a déjà versé 12,5 milliards d’euros au gouvernement, et prévoit de mettre un terme à son remboursement par un versement final de 1,03 milliard d’euros d’ici à mai 2015, respectant ainsi les termes de l’accord passé avec Bruxelles. Une fois sa « dette » payée aux contribuables, la banque néerlandaise va renouer en 2015 avec une politique de versement de dividendes, interrompue depuis 2008. Elle vise « dès que possible » un taux de distribution de ses bénéfices supérieur à 40 %.
Le groupe souligne par ailleurs qu’il est en « bonne voie » pour réaliser cette année son objectif de recentrage sur la banque, avec la cession programmée de ses activités dans l’assurance, condition de son sauvetage par l’Etat, imposée par les autorités européennes de la concurrence. L’établissement a vendu de nombreux actifs, dont sa banque en ligne aux Etats-Unis et ses activités d’assurance de l’Uruguay à la Malaisie. Le reste de ses activités d’assurance en Europe et au Japon doit faire l’objet d’une introduction en Bourse cette année.
ING prévoit par ailleurs la baisse de ses provisions pour créances douteuses, après le pic de 2013 (2,29 milliards d’euros). La banque a déjà mis en place un plan de réduction des coûts de 955 millions d’euros d’ici à 2017 et vise uncoefficient d’exploitation ramené entre 50 % et 53 %. En terme commercial, elle mise sur une hausse de ses prêts de 4 % par an. Ainsi recentré, le groupe vise une rentabilité de ses fonds propres (ROE) de 10 à 13 % à l’horizon 2017, contre 9 % pour ING Bank en 2013. A titre de comparaison, BNP Paribas vise d’ici à 2016 un ROE d’au moins 10 %, contre 7,7 % fin 2013.
A l’échéance 2017, le groupe a l’ambition d’afficher un ratio de levier (fonds propres rapportés à l’ensemble des engagements) de l’ordre de 4 % et un ratio de fonds propres durs (« core Tier-1 ») de plus de 10 %.