Au pire moment de la vague de tempêtes et d’inondations qui a frappé l’Angleterre cet hiver, beaucoup craignaient que les montants des dégâts dépassent ceux de 2007. Il n’en sera rien. L’Association des assureurs britanniques (ABI) a fait savoir, jeudi, que l’hiver le plus humide jamais enregistré outre-Manche coûterait aux assureurs 446 millions de livres en dédommagements de particuliers ou d’entreprises inondés. En comptant les coûts estimés des tempêtes qui ont par ailleurs affecté le pays, l’ABI calcule que les assureurs en seront pour leur poche à hauteur de 1,1 milliard de livres. Comme le dit Otto Thoresen, le directeur général de ce lobby, « le coût des dégâts reste bien en deçà de celui des graves inondations de 2007, le secteur ayant alors versé 3 milliards de livres ».
L’ABI a calculé que, entre le 23 décembre et le 28 février, ses membres ont reçu 17.500 requêtes de dédommagement, dont 9.000 par des propriétaires de maison, 5.400 par des automobilistes et 3.100 par des entreprises. Pour un coût de 24 millions de livres, les assureurs ont mis en place 2.100 logements d’urgence pour les foyers inondés.
Les demandes de dédommagement liées aux tempêtes, particulièrement violentes sur la côte sud du pays, s’établissent quant à elles à 421.500, dont 361.600 par les propriétaires de maison.
Les grands assureurs britanniques ont déjà révélé le coût pour eux de la vague d’intempéries à l’occasion de leurs résultats annuels. RSA s’attend à un impact de 45 à 60 millions de livres et Direct Line de 70 à 90 millions.