Le Lion de Trieste engrange les fruits de la rigueur et de la restructuration de son portefeuille d’investissements. Un peu plus d’un an après son arrivée à la tête du groupe d’assurances italien, Mario Greco peut se targuer d’avoir déjà engrangé ses meilleurs résultats opérationnels depuis cinq ans. Outre unrésultat net de 1,6 milliard d’euros sur neuf mois, en hausse de 40,4 %, le groupe affiche un résultat opérationnel de 3,4 milliards d’euros, en hausse de 6,2 %, sur un total de primes de 49 milliards d’euros, en hausse de 0,6 %. Malgré ces résultats supérieurs aux attentes, le titre Generali semble avoir subi hier l’effet d’une prise de bénéfices (- 1,2 %), après avoir bondi de 17,5 % en un mois.

« Nous avons eu trois trimestres supérieurs à ceux de l’année dernière et nous pensons que cette tendance sera durable pour la fin de l’année », a souligné Mario Greco, tout en précisant qu’il était encore trop tôt pour parler de dividende. Pour l’ensemble de 2013, le groupe a confirmé sa prévision d’une « amélioration du résultat opérationnel global, en termes homogènes ». Les résultats de l’assureur ont été particulièrement tirés par le secteur dommages (+ 20,3 %), tandis que le secteur vie affiche un résultat opérationnel en recul de 2 % (à 2,1 milliards d’euros) sur un total de primes stable à 32,8 milliards d’euros (+ 0,9 %). Le ratio de solvabilité du groupe s’établit à 152 % fin octobre (contre 139 % au premier semestre), en ligne avec l’objectif de 160 % en 2015. Malgré ces résultats positifs, certains analystes ont souligné la stagnation des primes dans l’assurance-vie.

En marge de ses résultats, Generali a annoncé la nomination de Clemente Rebecchini (Mediobanca) à sa vice-présidence, en remplacement de Vincent Bolloré qui a démissionné le 1er octobre dernier. Son successeur au conseil de Generali, où le groupe Bolloré conserve une participation de 0,13 % outre ses 6 % dans Mediobanca (principal actionnaire de l’assureur), sera nommé prochainement. L’assureur italien, qui s’est fixé un objectif de résultat opérationnel de 5 milliards d’euros en 2015, continue de chercher un acquéreur,« au juste prix », pour sa banque suisse BSI.

Pierre de Gasquet, Les Echos
Correspondant à Rome