Zurich Insurance Group s’est empressé de relayer la nouvelle. Les enquêtes indépendantes menées par la Finma, l’autorité suisse de surveillance desmarchés financiers, à la suite du suicide fin août de son directeur financier, Pierre Wauthier, mettent hors de cause son management, et en premier lieu Josef Ackermann, qui avait démissionné de la présidence du conseil d’administration quelques jours plus tard. « Les enquêtes n’ont trouvé aucune indication que Pierre Wauthier a été soumis à une pression excessive ou inappropriée », a indiqué hier l’assureur suisse dans un communiqué.
Josef Ackermann, connu pour son impatience et son exigence, était montré du doigt. L’ancien patron de la Deutsche Bank s’était défendu de porter une quelconque responsabilité dans la mort de Pierre Wauthier (« Les Echos » du 13 septembre). « J’ai des raisons de croire que sa famille estime qu’il me faut prendre une part des responsabilités, même si ces allégations sont complètement infondées », avait-il auparavant affirmé dans le communiqué annonçant sa démission. Il avait alors justifié son départ par la volonté de ne pas porter atteinte à la réputation de Zurich.
L’autre hypothèse qui avait circulé, celle d’un désaccord entre le directeur financier et le président du conseil d’administration concernant les comptes de l’entreprise, est elle aussi mise à mal par la deuxième enquête de la Finma. Après avoir enquêté sur d’éventuelles irrégularités dans la publication des comptes, l’autorité a confirmé que la présentation des éléments financiers était« appropriée », ainsi que le rapporte Zurich. « Nous sommes toujours profondément attristés par la perte de Pierre Wauthier et nous sommes incapables d’expliquer les motivations derrière sa décision tragique », a déclaré Tom de Swaan, le nouveau président de Zurich.