Swiss Re maintient le cap. De passage à Paris la semaine dernière pour les 150 ans du groupe, Michel M. Liès, le PDG du deuxième réassureur mondial, a confirmé la stratégie établie en 2011. Entre autres objectifs, le groupe zurichois est à la poursuite d’une « expansion judicieuse » dans l’assurance directe des grands risques industriels, qui l’a vu notamment ouvrir une succursale dédiée en France il y a deux ans. Ce segment d’activité représente déjà 9 % de sonchiffre d’affaires total, avec 2,28 milliards de dollars (1,68 milliard d’euros) de primes brutes en 2012.
« Notre division corporate solution vise un doublement de ses primes entre 2012 et 2015. Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre l’objectif », annonce Michel M. Liès. Ce qui devrait donc amener Swiss Re à réaliser entre 4 et 5 milliards de dollars de primes brutes en assurance des grands risques à horizon 2015.
Pour l’heure, Swiss Re est encore un acteur relativement modeste d’un secteur dominé par des acteurs comme Allianz, AIG, Zurich, ACEou AXA, en se situant aux alentours de la vingtième place mondiale. Sa part de marché en assurance des grands risques industriels est inférieure à 2 %, alors que, en réassurance, elle s’élève entre 10 et 15 % selon les branches.
« Notre expérience de réassureur peut nous apporter beaucoup pour l’assurance des risques industriels », estime le PDG du groupe. Pour tenter de s’imposer sur ce segment, Swiss Re met aussi en avant sa marque, ses innovations ainsi que la capacité nette importante qu’il apporte au marché.
Interrogé sur un intérêt pour de possibles acquisitions, Michel M. Liès répond que, « si nous devions en faire, ce serait uniquement des petites compagnies locales spécialisées », à l’image du rachat de l’assureur brésilien UBF Seguros en 2011.