La tempête tropicale qui vient de s’abattre sur Acapulco, la tempête Sandy de novembre 2012 à New York ou le séisme au Japon en mars 2011 montrent à quel point les centres urbains sont particulièrement exposés aux catastrophes naturelles. D’après une étude publiée hier par le réassureur Swiss Re, plus de 380 millions de citadins pourraient subir des crues majeures, tandis que 280 millions vivent sous la menace d’un tremblement de terre.
Les villes les plus risquées se trouvent en Asie, montre cette étude qui a modélisé l’impact de cinq périls majeurs (inondations, tempêtes, ondes de tempête, séismes, tsunamis). Avec 57,1 millions d’habitants potentiellement exposés, la région de Tokyo-Yokohama figure en tête de liste, devant Manille, la capitale des Philippines, et ses environs (34,6 millions de personnes exposées) ou le delta de la rivière des Perles entre Hong Kong et Guangzhou en Chine (34,5 millions).
Quant à l’impact économique potentiel, mesuré en valeur des jours de travail perdus, il serait le plus lourd pour les grandes aires urbaines japonaises (Tokyo-Yokohama, Kobe-Osaka et Nagoya). La conurbation d’Amsterdam-Rotterdam (Pays-Bas), au cinquième rang, est la première européenne, devant Los Angeles, New York et San Francisco. A la merci d’une crue centennale de la Seine, Paris fait aussi partie des dix villes les plus exposées.
Alors que plus des deux tiers des habitants de la planète vivront dans des villes en 2050, Swiss Re espère que cette étude « donnera une nouvelle impulsion au débat mondial sur le renforcement de la résilience urbaine et incitera les pouvoirs publics, les citoyens et le secteur de l’assurance à agir de concert pour atténuer les risques auxquels sont exposées les communautés urbaines à travers le monde ».