Signe de la volonté de Covéa d’avancer comme un groupe de plus en plus unifié, le leader français de l’assurance de biens et de responsabilité a présenté, hier pour la première fois, uniquement ses résultats combinés. Exit donc le détail des contributions de chacune de ses trois enseignes, MMA, MAAF et la GMF. Alors que son résultat net avait baissé en 2011, il est reparti à la hausse en 2012, à 628 millions d’euros (+ 23,9 %). A fin décembre, ses fonds propres atteignent 9,64 milliards d’euros (+ 7,1 %). Quant au ratio combiné, l’indicateur qui mesure la rentabilité technique, il est dans le vert, aux alentours de 99 %.
Sur un plan commercial, l’année 2012 est jugée « bonne », avec un chiffre d’affaires en progression de 2,8 %, à 14,68 milliards d’euros. La résistance des activités non vie a plus que compensé la baisse des encaissements en assurance-vie. En France, MMA, MAAF et GMF comptent désormais 10,9 millions de clients (+ 1,3 %).
Covéa a connu en particulier un fort développement en santé-prévoyance (+ 5,1 %, à 1,6 milliard d’euros). Alors que la complémentaire santé va être généralisée à l’ensemble des salariés du privé, la société de groupe d’assurance mutuelle (SGAM) se dit équipée, à la fois, pour défendre ses positions sur le marché individuel et pour attaquer le segment des petites entreprises. Après l’institution de prévoyance Apgis, elle se prépare à accueillir SMI, une mutuelle spécialisée dans l’assurance collective. Interrogé sur la réflexion de la Mutuelle Générale, actuellement à la recherche d’un partenariat structurant, Didier Bazzocchi, responsable des partenariats institutionnels chez Covéa, répond que la SGAM examinerait le projet « avec grand intérêt » si elle était contactée.
Autre fait notable, l’international représente désormais 10,5 % du chiffre d’affaires de Covéa, qui avait acheté en 2011 une société au Royaume-Uni et une autre en Italie… S’il devait faire d’autres acquisitions, ce serait toujours« plutôt sur des marchés d’Europe occidentale », précise Thierry Derez, sonPDG, prenant ainsi le contre-pied de beaucoup d’assureurs qui cherchent à se développer dans les pays émergents.