Par Sophie Rolland
Les nouvelles exigences qui s’imposent aux banques en termes de liquidité et de capital les rendant plus réticentes à accorder des prêts aux PME et aux entreprises de taille intermédiaire (ETI), ces dernières sont à la recherche de nouvelles solutions pour se financer. Selon les estimations de la Société Générale, sur 100 milliards d’euros de crédits aux PME-ETI, de 20 à 30 milliards pourraient faire l’objet d’un financement désintermédié. « Pour l’heure, la désintermédiation concerne essentiellement les ETI », constate Philippe Ferreira, stratégiste à la Société Générale. Il s’agit néanmoins d’une tendance de fond. « Les investisseurs institutionnels devraient de plus en plus chercher à bénéficier des rendements élevés offerts par ces prêts dans un contexte où les PME-ETI veulent emprunter à long terme pour profiter des taux bas et où les banques sont moins présentes sur ces maturités. » Plusieurs alternatives au crédit bancaire s’offrent aux entreprises.