Jusqu’à présent tout va bien, très bien même, pour les grands réassureurs mondiaux. Swiss Re, le premier d’entre eux à publier ses résultats pour le premier trimestre, a fait état hier d’un bénéfice net en hausse de 21 %, à 1,4 milliard de dollars (1,07 milliard d’euros). Son grand rival, Munich Ré, a déjà indiqué qu’il devrait présenter le 7 mai un profit « proche du milliard d’euros ».
Ce bon début d’année n’est pas une surprise en l’absence de grandes catastrophes naturelles ou d’origine humaine entre janvier et mars. Cela avait déjà été le cas au premier trimestre 2012, qui avait été principalement marqué par le naufrage du « Costa Concordia » près des côtes italiennes. Swiss Re a également pu s’appuyer sur des primes en hausse de 9 %, à 6,8 milliards de dollars. Autant de facteurs qui ont permis une nette amélioration du ratio combiné, l’indicateur clef de la rentabilité technique en réassurance-dommages. Celui-ci est tombé à 69,7 % à fin mars, contre 85 % un an plus tôt.
Pour Michel M. Liès, le patron de Swiss Re : « Cela démontre que nous avons la bonne stratégie pour atteindre nos objectifs financiers 2011-2015. » Le deuxième réassureur mondial estime avoir fait la preuve de sa capacité « à souscrire des risques prudemment à travers toutes les lignes d’activité, y compris dans un environnement économique difficile ». Les renouvellements d’avril – qui concernaient essentiellement l’Asie – se sont aussi révélés « réussis ».