Standard & Poor’s, Moody’s et Morgan Stanley se sont épargné un procès. Les agences de notation et la banque d’affaires ont signé des accords amiables mettant fin à deux plaintes datant d’avant la crise financière de 2007. King County dans l’Etat de Washington et Abu Dhabi Commercial Bank qui les accusaient d’avoir dissimulé les risques d’investissements liés aux crédits « subprime », des prêts hypothécaires risqués, ont arrêté les poursuites. Les montants des accords n’ont pas été dévoilés par les parties.
« McGraw Hill a mis fin aux litiges avec Abu Dhabi et King County sans aucune admission de culpabilité ou de responsabilité. Les termes de l’accord sont confidentiels », a indiqué un porte-parole de McGraw Hill, la maison mère de Standard & Poor’s. Ces accords amiables interviennent quelques jours avant le début prévu d’un procès qui aurait été le premier à tester la défense des deux grandes agences de notation sur la crise du « subprime ». Le procès aurait été particulièrement crucial pour S&P qui fait aussi l’objet d’une plainte déposée en février par le gouvernement américain. Ce dernier souhaite recouvrer quelque 5 milliards de dollars (3,8 milliards d’euros) de pertes subies par des investisseurs qui auraient acheté des produits dérivés de crédits hypothécaires très risqués (« subprime ») sur la foi de notes de Standard & Poor’s excessivement optimistes.
Le département américain de la Justice accuse Standard & Poor’s d’avoir en toute connaissance de cause accordé des notes complaisantes pour préserver sa part de marché dans les produits dérivés.