La filiale de gestion d’actifs d’AXA, Axa Investment Managers se porte bien. La collecte nette (les flux entrants moins les flux sortants sur les fonds de placement) est positive en 2012 de 3 milliards d’euros, pour la première fois depuis quatre ans. « C’est le fruit du travail de réorganisation que nous avons mené ces dernières années », s’est réjoui hier Dominique Carrel-Billiard, le directeur général lors de la publication des résultats. Depuis 2006, l’entreprise est passée d’un modèle multiboutique à celui baptisé de « multi-expert », avec des plates-formes de distribution unifiées au niveau mondial pour distribuer des produits issus de ses gérants comme Framlington ou Rosenberg.
Les encours ont progressé de 8 %, à 554 milliards d’euros, contre 512 milliards fin 2011. La filiale a profité d’un effet marché positif de 45 milliards, amoindri de 9 milliards par des changements de périmètre. Il s’agit des effets de la cession d’une partie de l’activité vie, épargne, retraite d’AXA au Royaume-Uni (6 milliards de moins en 2012) et la sortie volontaire d’un contrat en épargne salariale auprès d’un grand groupe français.
Hausse de la rentabilité
L’an dernier, la rentabilité a de nouveau augmenté avec un résultat opérationnel de 223 millions d’euros (+ 4 %) pour un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros (+ 4 %). La contribution d’AXA Rosenberg (gestion actions quantitative) au résultat reste nul après les déboires rencontrés en 2009 (erreurs de programmation dans un des modèles qui avaient entraîné le dédommagement de clients).
Pour 2015, Dominique Carrel-Billiard espère principalement deux choses : développer encore la collecte et le faire d’abord en dehors du groupe AXA. Ce dernier représente 68 % des encours et 45 % de la collecte brute. Le reste étant représenté par des institutionnels (caisses de retraite, mutuelles) et des distributeurs (banques privées, fonds de fonds, etc.).