L’année 2012 avait plutôt bien commencé mais le passage de l’ouragan Sandy aux Etats-Unis a considérablement alourdi le bilan des assureurs. Alors qu’au premier semestre, le réassureur Munich Ré recensait 450 catastrophes naturelles pour « seulement » 26 milliards de dollars de dommages, dont 12 milliards de pertes assurées, une étude publiée hier par Swiss Re révèle que les catastrophes naturelles coûteront près de 65 milliards de dollars aux assureurs et réassureurs cette année. Au total, les pertes économiques globales provoquées par ces événements sont évaluées à 140 milliards de dollars.
Cela reste, cependant, bien en deçà de l’an dernier où le coût des tremblements de terre et autres tsunamis avait battu tous les records, atteignant 380 milliards de dollars, dont 105 milliards à la charge des assureurs. Le bilan humain est aussi moins lourd que l’an passé, avec 11.000 morts (contre 27.000).
Alors que les deux dernières années ont été marquées par des événements climatiques en Asie-Pacifique et en Amérique du Sud, l’année 2012 a été dominée par les catastrophes naturelles aux Etats-Unis. L’ouragan Sandy, qui s’est abattu sur la côte Est en octobre dernier, reste le plus coûteux, avec 20 à 25 milliards de dollars de pertes.
Toutefois, « le montant total des pertes assurées est sujet à un haut degré d’incertitude dans la mesure où il est encore trop tôt pour évaluer les dommages finaux », a-t-il nuancé. Les coûts liés aux couvertures pour interruption d’activité ou rupture de la chaîne d’approvisionnement ne seront, en effet, pas connus avant longtemps, comme cela était déjà le cas l’an dernier après le séisme au Japon et les inondations en Thaïlande. Les plus touchés sont, sans surprise, les grands assureurs dommages américains, AIG (1,3 milliard de dollars de charges après impôts et réassurance) et Allstate (1 milliard), suivis de près par Swiss Re (900 millions) et Zurich Financial Group (750 millions).
Parmi les cinq plus grosses catastrophes, figurent encore la sécheresse estivale ayant généré des pertes de 11 milliards de dollars pour les agriculteurs américains, ainsi que différentes tornades ayant ravagé le Nord de l’Amérique en mars, avril et juillet pour un coût de 2 à 2,5 milliards de dollars chacune.