Pour les assureurs, le marché des TPE, PME et des entreprises de taille intermédiaire est l’un de ceux qui recèlent encore le plus de potentiel. Résultat, la concurrence y est de plus en plus vive. D’après une étude réalisée par l’institut de sondage du CSA pour AXA Entreprises, plus de trois entreprises sur quatre ont ainsi été démarchées par un autre assureur au cours des deux dernières années. « Malgré cette agressivité commerciale », AXA Entreprises indique que ses taux de résiliation sont orientés à la baisse. « En période de crise économique, le chef d’entreprise a peut-être d’autres priorités que de changer d’assureur », avance Jad Ariss, son directeur général. Par ailleurs, les entreprises privilégient les relations dans la durée, puisque 40 % d’entre elles sont chez leur assureur depuis plus de dix ans.
Dans ce contexte, AXA, qui assure 260.000 entreprises allant de la TPE de 3 personnes au grand groupe de 4.999 salariés, espère faire la différence par les services proposés (déclaration en ligne des arrêts de travail, prévention, soutien aux victimes d’accidents corporels graves, par exemple). Au-delà, il cherche à« être perçu comme l’assureur de référence des entreprises », résume Jad Ariss.
Avec un taux de pénétration de 29 %, AXA Entreprises est déjà quasi incontournable. S’il assure déjà plus d’une entreprise de taille intermédiaire sur deux, c’est du côté des PME (37 % de taux de pénétration) et des TPE (27 %) que ses marges de progression sont les plus importantes. Il est le leader en assurance IARD (flottes automobiles, dommages aux biens, responsabilité civile, construction, etc.) avec 2,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2011 et 15 à 20 % de part de marché selon les branches. Comme le précise Jad Ariss, « 70 % de nos clients sont uniquement clients en IARD. L’un des grands enjeux est donc d’équiper cette base de clientèle importante avec des assurances de personnes. »
En assurances collectives santé, prévoyance, retraite, AXA Entreprises affichait déjà l’an dernier une croissance de 9,5 % pour un chiffre d’affaires de 740 millions d’euros. « En 2012, nous devrions être encore bien au-dessus du marché », annonce Jad Ariss. De manière générale, l’ambition d’AXA est de continuer à croître plus vite que la moyenne, « comme c’est le cas depuis le milieu des années 2000 », en IARD comme en collectives, explique Jad Ariss, sans donner d’indicateur de chiffre d’affaires.