Swiss Life France va poursuivre sur sa lancée. Les trois années à venir doivent lui permettre de « renforcer encore sa position d’assureur gestion privée et d’assureur de personnes de tout premier plan », a indiqué hier son PDG, Charles Relecom, à l’occasion de la présentation du nouveau plan stratégique de sa maison mère zurichoise. L’accent sera mis sur « la satisfaction des attentes de ses clients en termes d’offres, de conseil et de qualité de service ». Le deuxième assureur en santé individuelle n’a pas communiqué les objectifs chiffrés qui lui sont assignés dans « Swiss Life 2015 », se contentant de dire qu’il restait centré sur « sa stratégie de croissance rentable ». Quant aux objectifs du plan Milestone qui s’achève cette année, ils seront « atteints, voire dépassés »,promet Charles Relecom sans donner de détails. Pour 2012, il promet « un très beau résultat opérationnel » pour Swiss Life France, tandis que le bénéfice opérationnel du groupe (avant charges extraordinaires) devrait dépasser 850 millions de francs suisses (706 millions d’euros) .
En France, Swiss Life est l’un des rares opérateurs à tirer son épingle du jeu en assurance-vie. A fin septembre, il affichait une collecte nette positive (c’est-à-dire des entrées d’argent supérieures aux sorties) de 200 millions d’euros, essentiellement sur les contrats en unités de compte. Une performance due à un positionnement haut de gamme. Swiss Life cible en effet la clientèle patrimoniale (plus de 250.000 euros d’encours) parce qu’elle « est plus loyale et moins adverse au risque ». Autrement dit, ces épargnants fortunés sont particulièrement intéressants parce qu’ils sont plus enclins à acheter des unités de compte, des produits plus rémunérateurs et moins consommateurs en fonds propres pour les assureurs que les supports en euros. Chez Swiss Life France, ils ne représentent que 3 % des clients mais déjà 42 % des encours. Sur la période 2013-2015, le groupe va par ailleurs investir entre « 10 et 15 millions d’euros dans la croissance ». Il veut en particulier renforcer sa politique de distribution – Swiss Life est en train de développer un réseau de boutiques dédiées à l’assurance-santé.
Alors que l’assureur zurichois pourrait être amené au cours des trois prochaines années à supprimer entre 300 et 400 postes en Suisse et en Allemagne, « la France ne sera, elle, pas concernée », insiste aussi Charles Relecom. D’ici à 2015, la filiale française va cependant chercher à améliorer ses coûts de 20 millions d’euros.