Les grandes lignes du plan stratégique d’AXA se reflètent de plus en plus dans ses chiffres. Sur les neuf premiers mois de l’année, l’assurance-dommages a ainsi tiré le chiffre d’affaires total (+ 3,7 %, à 68,36 milliards d’euros, et + 1,3 % en base comparable). « C’est aujourd’hui un moteur de croissance du groupe »,souligne Gérald Harlin, son directeur financier. Cette activité a connu une croissance de 5,4 %, en particulier grâce aux marchés émergents sur lesquels l’assureur mise beaucoup, Mexique, Turquie, pays du Golfe, Asie du Sud-Est et Chine. Les majorations tarifaires (+ 2,9 % en moyenne, aussi bien sur le marché des particuliers qu’en assurance des entreprises) expliquent aussi cette progression. La France n’est pas en reste avec des ventes en hausse de 3 %.
Jugé également prioritaire, le développement de la prévoyance et de l’assurance-santé s’est bien tenu lui aussi (+ 4 % au niveau mondial). Ces deux activités représentent désormais 40 % de la nouvelle production en vie, épargne, retraite, contre 38 % l’an dernier. Elles dégagent aussi la meilleure rentabilité, avec une marge sur les affaires nouvelles de 44 %. Les ventes en unités de compte (UC), très recherchées par AXA au vu de leurs marges (24 %), se sont en revanche légèrement tassées (-1 %). Au total, la marge globale sur les affaires nouvelles est restée stable, à 25 %.
En France, l’assureur affiche une collecte nette positive (c’est-à-dire des cotisations supérieures aux sommes versées) de 400 millions d’euros, mais en y intégrant la santé-prévoyance (+ 1,3 milliard). La collecte nette est quasi nulle pour les UC et négative sur le fonds général (-1 milliard).
Fin septembre, le ratio de solvabilité d’AXA a atteint un niveau « historiquement élevé », à 220 %.