Coface, qui appartient pour l’heure à Natixis, continue de renforcer sa solidité financière en vue d’une éventuelle introduction en Bourse. Ses capitaux propres ont augmenté de près de 5 % depuis le 31 décembre 2011, son endettement est quasi nul et ses perspectives, stables, selon Moody’s et Fitch qui maintiennent respectivement leurs notes à A2 et AA-. L’assureur-crédit, qui n’est plus coté depuis 2002, confirme que son introduction en Bourse reste « le scénario de référence » à l’étude. « En interne, nous sommes prêts, notre actionnaire Natixis est prêt, mais il faut que les conditions de marché soient favorables », souligne Jean-Marc Pillu, le directeur général. Autrement dit, la cotation ne sera pas à l’ordre du jour avant 2013.
Recentrage stratégique
Le groupe a achevé en début d’année son recentrage stratégique sur l’assurance-crédit, mais conserve quelques activités d’affacturage, jugées profitables, en Allemagne et en Pologne. Coface souhaite que celles-ci soient complètement autonomes financièrement d’ici à la fin 2012. Le groupe a déjà lancé un programme de 1,1 milliard d’euros de titrisation des créances auprès de quatre banques. Le financement externe de cette activité représente 48 % au 30 juin 2012, contre 13 % fin 2011.
Malgré la hausse du nombre de défaillances d’entreprises, Coface enregistre au premier semestre 2012 un résultat net en hausse de 22,5 %. Son chiffre d’affaires, en progression de 5,8 %, est tiré par l’assurance (+ 7,2 %). S’il subit le ralentissement de l’activité en Europe, particulièrement en Espagne et en Italie, l’assureur profite de la résilience des pays émergents où il réalise 30 % de son activité.