Le printemps a été moins favorable que le début d’année pour SCOR. Au deuxième trimestre, le réassureur français a enregistré un recul de son bénéfice net de 15 %, à 102 millions d’euros, du fait de la chute de ses investissements en actions. Ses revenus ont progressé, en revanche, de 33 %, à 2,3 milliards d’euros, portés par l’acquisition de Transamerica Re, racheté au réassureur néerlandais Aegon en août 2011.
Sur l’ensemble du semestre, l’entreprise a néanmoins dégagé un résultat net de 206 millions d’euros, contre 40 millions un an plus tôt. En 2011, le groupe avait souffert d’une série inédite de catastrophes naturelles.
Les six mois qui viennent de s’écouler ont au contraire été marqués par une forte croissance de son activité, avec des primes brutes émises en hausse de 36 %, à 4,6 milliards d’euros. « Au cours du premier semestre 2012, SCOR a continué de renforcer ses positions avec une croissance élevée de 10 % de son chiffre d’affaires et une forte rentabilité technique », a souligné le PDG, Denis Kessler.
Pas d’exposition aux titres d’Etat
C’est surtout sa branche de réassurance-vie qui tire sa performance vers le haut. Celle-ci bénéficie de l’intégration de Transamerica Re. Les primes brutes émises en vie progressent de 63 %, à 2,3 milliards d’euros. Ce sont les marchés émergents, en Asie et en Amérique latine, qui connaissent la plus forte croissance. Les affaires nouvelles augmentent de 15 %, notamment en France, dans le sud de l’Europe et en Asie-Pacifique.
En réassurance de dommages et responsabilité civile, la progression a suivi la même tendance qu’au premier semestre 2011 : une progression de 16 % de primes brutes émises, à 2,25 milliards d’euros. La dynamique de l’activité en non vie est soutenue par « un effet de saisonnalité favorable » ainsi qu’une « forte croissance des renouvellements depuis le début de l’année », souligne Victor Peignet, directeur de l’entité dommages. Le ratio combiné atteint 93,8 %, ce qui signifie que les coûts additionnés aux frais généraux ne dépassent pas le montant des primes perçues.
Le cinquième réassureur mondial a réduit ses liquidités et placements à court terme, ainsi que son exposition aux titres d’Etat, privilégiant les obligations d’entreprises. SCOR ne détient aucune obligation des Etats en difficulté de la zone euro. « Nous avions anticipé le scénario d’un éclatement de la zone euro et nous nous sommes immunisés contre ce risque, protégeant l’intérêt de nos actionnaires. », insiste Denis Kessler.