L’année 2011 a été plutôt bonne pour le marché hexagonal de la réassurance. L’an dernier, les membres de l’Association des professionnels de la réassurance en France (Apref) ont encaissé 5,6 milliards d’euros de primes, soit une hausse de 7 % par rapport à 2010. « C’est le plus gros chiffre jamais réalisé sur la place de Paris », s’est félicité hier François Vilnet, le président de l’Apref. Le marché n’avait pas non plus connu une telle croissance depuis sept ou huit ans, précise-t-il.
Tendance notable, c’est la réassurance-vie qui se développe le plus (+ 11 % 1,94 milliard d’euros), en particulier sur la partie prévoyance (décès, incapacité-invalidité, chômage, décès). En réassurance-dommages, la hausse a atteint 6 %, à 3,66 milliards (en comptant les affaires souscrites par la Caisse centrale de réassurance avec la garantie de l’Etat), portée par l’automobile (+ 11 %) et le crédit-caution (+ 31 %).
Plusieurs facteurs ont soutenu le marché, explique François Vilnet : en dehors de l’accroissement naturel de la demande, les futures contraintes de fonds propres de Solvabilité II incitent les assureurs à céder plus de risques.
Il n’en reste pas moins que l’Apref s’inquiète toujours du manque d’attractivité de la place de Paris. Les réassureurs étrangers préfèrent toujours s’installer à Zurich, au Luxembourg ou en Irlande. « Or il est impossible d’être une place financière digne de ce nom s’il n’y a pas un marché de la réassurance digne de ce nom », affirme François Vilnet.