Année après année, Covéa renforce son assise avec le souci d’un « développement maîtrisé ». Comme l’explique son PDG, Thierry Derez, le groupe d’assurances mutualiste qui regroupe la GMF, MMA et la MAAF ne cherche pas à grossir à tout prix. Après avoir déjà accueilli en 2011 une institution de prévoyance, l’Apgis, il n’exclut pas de s’ouvrir à de nouveaux venus, mais à la condition « qu’il y ait un projet économique attractif et viable qui fasse avancer au moins l’une des maisons de Covéa et la structure qui rejoint Covéa ».

L’entrée de l’Apgis dans la société de groupe d’assurance mutuelle serait ainsi emblématique de cette préoccupation. « Elle nous apporte une expertise que nous n’avions pas en santé et en prévoyance collective », souligne Thierry Derez. De son côté, l’institution de prévoyance pourra compter sur le réseau commercial de la MAAF pour se développer auprès des PME-TPE, alors que la majorité de son chiffre d’affaires dépend aujourd’hui de quelques grands comptes.

S’il a acheté l’an dernier un assureur en Grande-Bretagne (Provident Insurance) et un autre en Italie (BMP Vita), Covéa explique « ne pas avoir besoin » de réaliser absolument des acquisitions à l’étranger.« Nous le faisons au cas pas cas », indique Thierry Derez, qui confirmer examiner « beaucoup » de dossiers chaque année.

Assurland n’est plus à vendre

Dans tous les cas, le groupe mutualiste dit ne s’intéresser qu’aux pays « juridiquement et économiquement matures », au contraire de beaucoup d’assureurs à la recherche d’acquisitions dans les pays émergents. Il n’a pas déposé d’offre pour les activités britanniques de Groupama en vente depuis janvier, expliquant être aujourd’hui concentré sur la fusion de se filiales locales, MMA Insurance et Provident Insurance, prévue pour fin septembre, début octobre.

Contrairement à ce qu’il espérait l’an dernier à même époque, Covéa n’a pas réussi à vendre son comparateur d’assurance Assurland. « Nous avons eu des offres, mais elles relevaient de l’aumône,affirme Thierry Derez. Nous avons donc décidé de ne pas nous en séparer compte tenu des conditions proposées. »

Covéa a dégagé l’an dernier un résultat net de 507 millions d’euros, similaire à celui réalisé en 2010, pour un chiffre d’affaires de 14,28 milliards d’euros (+ 5,3 %), dont 710 millions à l’international.

L. T.