Les résultats de SCOR confirment la bonne tenue des groupes de réassurance malgré un exercice 2011 marqué à la fois par une vague continue de catastrophes naturelles – avec un coût record pour le secteur de 105 milliards de dollars -et par une météo financière peu favorable.
Avec un bénéfice net de 330 millions d’euros en 2011, SCOR démontre sa capacité de résistance. Le groupe est « parvenu à absorber des chocs sans précédent », a souligné Denis Kessler, son PDG. Comme ses concurrents, le réassureur français a dû faire face, trimestre après trimestre, à une série d’événements dramatiques, à commencer par le tremblement de terre et le tsunami au Japon, jusqu’aux inondations en Thaïlande en fin d’année, en passant par les inondations en Australie, un tremblement de terre en Nouvelle-Zélande ou des tornades aux Etats-Unis. Au total, les catastrophes naturelles ont coûté au groupe 636 millions d’euros en net sur l’année, dont 185 millions pour le Japon. Un record.
Résultat net en baisse
Au quatrième trimestre, 138 millions avant impôt ont été comptabilisés pour la Thaïlande. Le résultat net est ainsi en baisse de 21 %, mais reste supérieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur un bénéfice de 272 millions.
Les catastrophes naturelles, avec un impact de 18,5 points, ont conduit le ratio combiné au-delà de 100 %, à 104,5 %, contre 98,7 % en 2010. En clair, cela signifie que les coûts d’indemnisation des sinistres ajoutés aux frais généraux ont dépassé le montant des primes perçues. En dommages, les primes brutes émises ont pourtant affiché une progression de 8,8 %, à 3,98 milliards d’euros. Cette progression est conforme au plan stratégique du groupe, qui prévoit une croissance annuelle de 9 % dans ce domaine.
En vie, l’activité a bénéficié de l’intégration de Transamerica Re, finalisée le 9 août. Les primes brutes émises ont ainsi augmenté de 19,3 %, à 3,62 milliards d’euros, dont 677 millions provenant du portefeuille mortalité de l’américain. La contribution de Transamerica Re au résultat net atteint 131 millions d’euros. La dynamique de l’activité vie a été positive, avec une croissance de 11 % des affaires nouvelles.
Par ailleurs, dans un contexte de taux bas, le rendement des actifs a baissé, passant de 4 % en 2010 à 3,7 %. Le groupe a également dû passer 62 millions d’euros de dépréciations sur son portefeuille d’investissement.
Surtout, les positions d’investissement ont été revues pour s’adapter à un contexte financier difficile : l’exposition aux actions a été ramenée de 10 à 5 % au cours de l’exercice et, à fin 2011, le groupe ne détenait plus de titres d’Etat grecs, irlandais, italiens, portugais ni espagnols.
C. LE.