Il gruppo americano prepara una semplificazione delle strutture in Europa
Le groupe d’assurance américain « MetLife prépare une simplification des structures en Europe. Nous réfléchissons à la création d’une compagnie centrale située en Irlande, à laquelle seraient rattachés des succursales par pays », explique Marc Sevestre, PDG de MetLife Europe de l’Ouest et responsable du Marketing pour MetLife International. Présentée comme une opération en prévision de l’entrée en vigueur de Solvabilité 2, cette réorganisation répond à plusieurs objectifs. « La transformation de filiales en succursales pour ne conserver qu’une seule compagnie ne se décide pas sur un seul critère. Elle est en général motivée par plusieurs raisons au nombre desquelles la fiscalité du pays du siège social, la simplification du calcul de la marge de solvabilité et la rationnalisation des coûts », explique Jérôme Da Ros, avocat associé chez Da Ros & Creis, spécialiste du secteur de l’assurance. Il s’agit donc pour Metlife de gagner sur plusieurs tableaux à la fois fiscal – l’Irlande impose moins les sociétés – mais aussi financier et prudentiel en ne se soumettant qu’à une seule autorité de contrôle. D’autres groupes étrangers comme Genworth, Ace ou XL se sont déjà lancés dans une telle initiative. « Le pilotage de la compagnie après l’opération de fusion-absorption des filiales, est beaucoup plus simple.
Ce schema est d’ailleurs apprécié des groupes américains », observe Jérôme Da Ros qui souligne que le choix du pays du siège social est variable. Il dépend non seulement du cadre juridique et fiscal mais aussi de la nature de l’activité (vie ou dommage), de facteurs culturels ou encore de l’image véhiculée par le pays et par les autorités de régulation. « Les assureurs sont très attentifs au risque de réputation », insiste Jérôme Da Ros. Reste qu’il ne faut pas sous-estimer le coût (plusieurs millions) et le délai (un à trois ans) de ce genre d’opération qui peut être freinée par les régulateurs des pays concernés voyant d’un mauvais la délocalisation des capitaux et d’une partie des effectifs. S. So.