Le svalutazioni sulle azioni e il nuovo sconto applicato alle obbligazioni sovrane greche spiegano il calo del 31% del risultato netto dei nove mesi a 550 mln di euro.
Entre la baisse des Bourses et la nouvelle décote appliquée à ses obligations souveraines grecques, CNP Assurances a réalisé un tout petit bénéfice au troisième trimestre, d’à peine 7 millions d’euros. Sur les neuf premiers mois de l’année, le résultat net a reculé de 31 %, à 550 millions d’euros.
L’impact de la chute des marchés actions et de la dépréciation de tous les titres d’Etat grec à hauteur de 50 % de leur valeur nominale a atteint 226 millions d’euros au 30 septembre. Au total, les dépréciations passées sur la Grèce en 2011 s’élèvent à 955 millions d’euros. « La plus grande partie sera absorbée par notre provision pour participation aux excédents (PPE). Et s’il faut faire un nouvel ajustement sur la Grèce au quatrième trimestre, nous le ferons sans problème », précise Antoine Lissowski, le directeur financier de CNP Assurances. En début d’année, le groupe disposait d’une PPE d’environ 3 milliards d’euros.
Dans ce contexte chahuté, le premier assureur de personnes en France préfère retenir la progression de 5,4 % de son résultat net courant, à 756 millions d’euros. « C’est une constante depuis plusieurs années, nous sommes capables de dégager un résultat d’exploitation de 250 millions d’euros par trimestre », souligne Antoine Lissowski. Quant à la marge de solvabilité, elle se maintient à « un bon niveau », selon Gilles Benoist, le directeur général, à 158 % avec les plus-values latentes et à 112 % en ne prenant en compte que les seuls fonds propres durs.
Un panorama contrasté
Sur le plan de l’activité, le panorama est assez contrasté. Avec le repli de la collecte d’assurance-vie en France et en Italie, le chiffre d’affaires s’est tassé de 8,3 %, à 22,6 milliards. Dans l’Hexagone, il s’est replié de 11,1 % au total, à 17,64 milliards, et de 14,5 % en épargne. La baisse de l’activité a été moins marquée aux guichets de La Banque Postale (-7 %) que dans les Caisses d’Epargne (- 17,9 %), l’autre grand distributeur des produits CNP. La collecte nette, c’est-à-dire le solde entre les cotisations engrangées et les prestations versées, s’est toutefois élevée à 2,6 milliards d’euros, dont 665 millions pour le troisième trimestre. Alors que le marché a subi sur le mois de septembre son premier épisode de décollecte depuis la fin 2008, le leader français a gardé la tête hors de l’eau. « Nous serons en collecte positive sur l’année », annonce Antoine Lissowski.
Les ventes de produits de prévoyance et de couverture de prêts, qui dégagent de meilleures marges, ont, elles, progressé respectivement de 14,4 % et de 1,4 % en France (+ 13,7 % et + 3 % au niveau du groupe).
A l’international, le chiffre d’affaires ressort en hausse de 3,2 %, à 4,9 milliards. Le Brésil (+ 18,5 %) devance désormais l’Italie (- 27,5 %), où la priorité est donnée à la vente des unités de compte et aux activités de risques.