Le dégraissage continue chez HSBC, engagé dans un plan d’économies de 3,5 milliards de dollars par an sur trois ans. Après avoir déjà cédé cet été 195 agences dans l’Etat de New York ainsi que ses activités de cartes de crédit aux Etats-Unis à Capital One, le géant bancaire sino-britannique a annoncé hier la vente de sa petite banque de détail au Chili au brésilien Banco Itau.
Le groupe aurait également enclenché le processus de vente de son assurance-dommages. D’après l’agence Reuters, HSBC a transmis des dossiers d’informations aux acquéreurs potentiels. Ces derniers auraient jusqu’à la mi-octobre pour remettre leurs offres. La transaction pourrait dépasser le milliard de dollars (735 millions d’euros).
Nombre de grands assureurs mondiaux sont susceptibles de regarder le dossier. Les deux plus gros groupes européens, Allianz et AXA, seraient sur les rangs, affirmait hier Reuters, citant des sources proches du dossier. D’autres noms circulaient dans la presse britannique et chinoise parmi lesquels l’australien QBE, le chinois PICC Property & Casualty et le japonais Tokio Marine. De même, l’italien Generali, le britannique Prudential, l’indien Bupa, le suisse Zurich Financial et le japonais MS & AD auraient été aussi approchés. HSBC refusait de commenter ces informations.
Le groupe a déjà vendu en juillet sa petite activité d’assurance auto au Royaume-Uni. Il lui reste désormais des activités d’assurance non vie à Hong Kong, Singapour, en Amérique latine et en France. Au premier semestre, les primes nettes émises se sont élevées à 514 millions de dollars, dont 253 millions en Amérique latine, 146 millions à Hong Kong et 41 millions en Europe.
AXA vise l’Amérique latine
AXA convoiterait par ailleurs la participation détenue par le bancassureur néerlandais ING dans l’assureur brésilien SulAmerica, selon le « Financial Times » d’hier. Ce qui n’aurait rien d’étonnant. Début juin, le groupe dirigé par Henri de Castries avait déclaré son intérêt pour l’Amérique latine -où il n’est présent qu’au Mexique – et en premier lieu pour la Colombie et le Brésil. D’après le « Financial Times », les 36 % d’ING dans SulAmerica, pourraient valoir 1 milliard de dollars. Tokio Marine serait également candidat.
Le bancassureur néerlandais s’est borné à répéter qu’il se désengagerait de l’assurance d’ici à 2013, à la demande de Bruxelles. Hier, AXA se refusait, lui, à tout commentaire sur les dossiers HSBC et SulAmerica.