La rentabilité avant tout. Swiss Life en a fait la pierre angulaire de son plan Milestone. Sa filiale française a été au rendez-vous au premier semestre avec un résultat sectoriel en hausse de 76 %, à 58 millions d’euros, et une marge sur affaires nouvelles de 1,9 % à fin juin, contre 0,6 % un an plus tôt.
Comme le précise Charles Relecom, le président de Swiss Life France, il s’agit aussi de rendre cette rentabilité « la plus indépendante possible » des variations boursières. La diversification vers les activités « de risque » doit notamment l’y aider. Depuis deux ans, l’assureur pousse ainsi les feux sur la prévoyance. Ses efforts commencent à porter leurs fruits avec une production en hausse de 40 % à fin juillet. En prévoyance santé, il a fait mieux que le marché avec une croissance de 8 % de son chiffre d’affaires au premier semestre, à 650 millions d’euros. Le tout « avec la rentabilité attendue ». Présentée comme une « activité de complément et de fidélisation », l’assurance-dommages n’a pas été en reste, en hausse de 7 %, à 191 millions, aussi supérieure à la moyenne.
En assurance-vie (988 millions d’euros de chiffre d’affaires), Swiss Life France donne plus que jamais la priorité aux unités de compte (UC), plus rémunératrices pour un assureur que les supports en euros. Sa collecte se fait à 31 % en UC, soit deux fois plus que le marché. Le groupe fait aussi le pari que cette stratégie lui permettra de se différencier alors que les rendements des fonds en euros se dirigent inexorablement vers des niveaux très bas.
Dans l’immédiat, « nous avons encore quelques mauvais mois devant nous », anticipe EricLe Baron, le patron de l’activité vie, après une baisse de la collecte de 15 % au premier semestre. La collecte nette (cotisations moins prestations) n’a fléchi « que » de 29 %, contre 46 % pour le marché.