LE GROUPE INDIQUE AVOIR PRIS DES AFFAIRES À LA CONCURRENCE À L’OCCASION DE L’ADAPTATION DES CONTRATS RESPONSABLES.
Année fructueuse pour Aon France en santé et prévoyance. Le cinquième courtier français en assurances va finir l’exercice 2016 sur un chiffre d’affaires en hausse de plus de 15 % sur cette activité, qui représente un quart de son chiffre d’affaires total. Alors qu’il cible, en santé, les entreprises de plus de 1.000 salariés, il a tiré profit de la mise à niveau des contrats dits « solidaires et responsables » pour aller prendre des affaires à la concurrence. S’ils veulent conserver leurs avantages fiscaux, ces contrats doivent désormais se conformer à de nouveaux planchers et plafonds de remboursement, avec souvent à la clef une baisse des garanties pour les assurés. « Nous avons réussi à convaincre beaucoup de DRH qu’une telle évolution ne devrait pas se traduire par une régression sur le plan social, mais qu’il était au contraire judicieux de compléter le dispositif par des surcomplémentaires obligatoires pour que les salariés gardent le même niveau de couverture », explique Robert Leblanc, le PDG d’Aon France, qui a gagné des contrats comme Heineken ou Métro.

Au global, le courtier va afficher un chiffre d’affaires en progression de 7 % sur l’année, soit presque deux fois plus qu’en 2015. En assurance-dommages (+8 %), « nous avons réussi à créer les sollicitations, notamment sur les “large corporate”, des entreprises de taille intermédiaire qui exportent et qui ont les mêmes besoins de couverture que les grands comptes », souligne Robert Leblanc. Les lignes de spécialités (construction, crédit, risques politiques) et le « middle market » sont aussi en croissance. « En 2017, nous allons faire aussi bien, si ce n’est mieux sur le dommages. En santé et prévoyance, nous devrions pouvoir faire 8 à 9 % de croissance », annonce Laurent Belhout, directeur général d’Aon France.

Si la France (260 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015) est pour le géant américain du courtage Aon une entité d’une taille équivalente à l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne ou les Pays-Bas, elle « dégage une rentabilité supérieure à la moyenne européenne », précise Robert Leblanc. Interrogé sur son intérêt pour d’éventuelles acquisitions, il répond : « notre maison mère souhaite que nous en fassions, mais il n’y a pas d’opportunités en ce moment ».
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