LAURENT THÉVENIN

SELON BLOOMBERG, L’ASSUREUR ALLEMAND ET SON CONCURRENT ITALIEN SERAIENT EN DISCUSSION.
Les spéculations vont bon train sur un possible intérêt d’Allianz pour les activités françaises de Generali. L’assureur allemand serait en discussion avec son concurrent italien en vue d’une possible offre pour ses opérations dans l’Hexagone, affirmait en fin de semaine Bloomberg. Début décembre, la presse italienne s’était déjà fait l’écho d’une telle éventualité. Selon l’une des sources citées par Bloomberg, les dirigeants d’Allianz ne seraient pas certains qu’une telle opération puisse passer auprès des régulateurs.

L’assureur transalpin revendique environ 5 % de part de marché en assurance-vie comme en assurance-dommages en France. De son côté, son rival allemand détient lui aussi des positions importantes sur le marché hexagonal, où sa filiale Allianz France a réalisé 12,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier. Vendredi, aucun des deux groupes n’a souhaité faire de commentaires. Les marchés ont en tout cas réagi favorablement, puisque le titre Generali a gagné jusqu’à 5,22 % en séance vendredi, avant de terminer en hausse de 1,62 %.

Pays à vendre
Lors de sa dernière journée pour les investisseurs fin novembre, Generali avait annoncé sa volonté de se retirer de plusieurs marchés jugés peu attractifs, avec l’objectif affiché de retirer des cessions d’actifs à venir au moins 1 milliard d’euros d’ici à 2018 (« Les Echos » du 24 novembre). « Generali a établi une liste de 13 à 15 pays à vendre et Generali France n’est pas sur cette liste », affirme-t-on dans l’entourage du premier assureur italien. Lundi dernier, Generali France avait démenti formellement auprès de ses salariés, dans un message sur son Intranet, les informations parues dans la presse italienne.

Avec 11,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015, la France est le troisième marché de Generali, derrière l’Italie et l’Allemagne. La filiale hexagonale avait dû engager ces dernières années un important chantier de redressement sur un marché hautement concurrentiel et dans un contexte de taux bas défavorable.
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