Boursorama veut passer à la vitesse supérieure. Pour convaincre de la pertinence de son modèle « tout en ligne » ses 575.619 clients – dont 40 % résident en Ile-de-France -, la filiale de la Société Générale élargit sa palette d’offres à des produits de prévoyance. Elle vient en effet de lancer une première offre d’assurance décès mi-octobre, en partenariat avec Sogecap, une autre filiale du groupe. Une seconde à destination des familles, centrée sur le risque d’invalidité, de décès et associant un service de consultation en ligne avec un médecin devrait suivre mi-décembre.

« Boursorama se veut une banque complète avec une palette de produits la plus exhaustive possible. Il nous manquait une offre de prévoyance pour nos clients qui sont principalement des actifs de 30 à 40 ans », fait valoir Marie Cheval, PDG de Boursorama. Ces dernières années, la filiale de la Société Générale avait déjà mis l’accent sur l’équipement de ses clients, en lançant tour à tour une offre de crédit immobilier en 2011 et de crédit à la consommation en 2013. Dans ce processus de diversification en synergie avec le groupe bancaire, la prévoyance pourrait n’être qu’une étape supplémentaire. A plus longue échéance, en effet, Boursorama pourrait aussi plancher sur une offre d’assurance-dommages.

 

Ce mouvement est général : les autres acteurs de la banque en ligne cherchent aussi à faire grandir leurs portefeuilles de produits sur un marché devenu plus mature : « Nous allons lancer une offre d’assurance moyens de paiement couvrant les risques liés à l’e-commerce et à l’usurpation d’identité, ainsi qu’une offre de crédit immobilier au premier semestre », fait valoir Sophie Heller, PDG de ING Direct en France, qui envisage depuis longtemps cette dernière option.

Pour ces acteurs, il faut en effet désormais fidéliser les clients qu’elles ont déjà convaincus d’ouvrir un compte. Beaucoup d’entre eux se sont en effet tournés vers la banque en ligne pour les prestations peu onéreuses, des cartes de crédit gratuites et des livrets à taux bonifié, mais peu l’utilisent comme leur banque principale. « Un peu moins de 40 % de nos clients affirment utiliser Boursorama comme banque principale », confirme Marie Cheval. 

Sharon Wajsbrot, Les Echos