La raccolta netta sale a 2,5 mld in ottobre, dopo un settembre in calo (800 mln), ma i risparmiatori investono un po’ meno nei prodotti di rischio. Nei primi dieci mesi il saldo è positivo per 20,4 mld, una cifra quasi due volte e mezzo superiore alla raccolta netta di tutto il 2017.
Laurent Thévenin
La collecte nette s’est élevée à 2,5 milliards d’euros au mois d’octobre. Mais les épargnants investissent un peu moins dans les produits risqués.
L’assurance-vie repart de l’avant. La collecte nette (cotisations moins prestations) a atteint 2,5 milliards d’euros en octobre, selon les chiffres publiés mardi par la Fédération française de l’assurance, après un mois de septembre un peu en retrait (800 millions d’euros). Il s’agit de la deuxième meilleure performance mensuelle de l’année, derrière celle du mois de juillet (2,6 milliards d’euros). Sur les dix premiers mois de l’année, le solde est déjà positif de 20,4 milliards d’euros. Un montant presque deux fois et demi-supérieur à la collecte nette réalisée sur toute l’année 2017.
L’assurance-vie bénéficie en 2018 d’un double mouvement favorable. Sur dix mois, le volume des prestations versées (retraits, décès…) s’est élevé à 97,4 milliards d’euros sur dix mois, soit moins que sur la même période de 2017. La collecte brute (c’est-à-dire les cotisations encaissées par les compagnies d’assurances) se tient par ailleurs bien, à 117,8 milliards d’euros depuis le début de l’année. Dans le même temps, la part des unités de compte (UC) dans la collecte de 2018 s’est un peu effritée depuis cet été. Elle n’était plus que de 28 % à fin octobre, alors qu’elle culminait à 30 % fin juin. La volatilité des marchés financiers n’incite, semble-t-il, pas les épargnants, traditionnellement réfractaires au risque, à trop se diriger versces supports pour partie investis en actions et qui n’offrent pas la garantie de récupérer sa mise de départ.
Ce coup de frein ne fait pas les affaires des assureurs. Ceux-ci cherchent en effet précisément à réorienter la collecte vers les unités de compte, qui leur demandent d’immobiliser moins de capitaux réglementaires que les fonds dits « en euros » qui donnent la garantie du capital à tout moment. Il y a encore deux ans, les unités de compte ne représentaient que 20 % de la production.
« Extrême vigilance » du gendarme financier
« Ce mouvement de réorientation des politiques commerciales a pris une telle ampleur qu’il est nécessaire de faire preuve de la plus extrême vigilance », a averti vendredi Bernard Delas, le vice-président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). « Passer d’un produit en euros à un produit en UC n’est pas anodin. Cela s’analyse comme un transfert de risque de l’assureur vers l’assuré. Il est donc essentiel que le client en soit informé et qu’il soit parfaitement conscient de l’absence de garantie sur le capital qu’il a investi », a-t-il rappelé.
À noter
A fin octobre, le montant de l’encours total de l’assurance-vie était toujours en progression (+1 %, à 1.701 milliards d’euros).
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