LAURENT THÉVENIN
L’ASSUREUR OUVRE CE LUNDI UN « ESPACE DE CULTURE ET D’EXPÉRIMENTATIONS » DANS LE QUARTIER DU MARAIS.
C’est un lieu d’un genre nouveau qu’ouvre la Maif ce lundi en plein Paris. Avec son Maif Social Club, situé à deux pas de la place des Vosges, l’assureur mutualiste veut se donner à voir différemment. « Plus qu’un concept store, ce lieu doit être le “flagship” de la marque. Nous voulons montrer ce qu’est la Maif dans toutes ses dimensions alors que le grand public ne nous connaît pas autrement que sous l’angle de l’assureur », résume Nicolas Boudinet, directeur général adjoint et secrétaire général du groupe.
Dans cet espace de 1.000 m2 répartis sur deux niveaux et installé dans un ancien séchoir à éponges, il sera possible d’acheter un contrat d’assurance ou de se renseigner auprès d’un conseiller comme dans une agence classique. Mais ce lieu doit « incarner la marque autrement que par les agences. Nous voulions avoir un endroit atypique où la relation commerciale n’est pas exclusive », souligne Nicolas Boudinet.
De fait, ce bâtiment, dont la réhabilitation rappelle son passé industriel, même s’il fut également la pension Lepitre où étudia Honoré de Balzac, se présente aussi comme « un espace de culture et d’expérimentations ». Aménagé de façon très épurée, l’endroit comporte une « partie très participative », décrit Nicolas Boudinet. En effet, explique-t-il « nous souhaitons organiser des tests avec nos sociétaires autour de nos produits ou de nos innovations ». Pour autant, « nous ne voulions pas, non plus, en faire une vitrine digitale ».
« Mobiliser les gens par leurs passions »
Le Maif Social Club va, par ailleurs, accueillir des expositions, des ateliers ou des conférences autour de thématiques culturelles, en particulier « celles qui sont chères à la Maif comme l’accès au savoir, l’éducation ou le sport ». « Je ne connais personne qui ait spontanément envie d’aller voir son assureur. Il faut donc arriver à mobiliser les gens par leurs passions », explique Nicolas Boudinet.
Reste au Maif Social Club – qui se trouve au fond d’une cour – à se faire une place dans une offre culturelle déjà surabondante à Paris. L’assureur espère y attirer entre 20.000 et 30.000 personnes par an. « Si jamais le concept fonctionnait très bien, nous pourrions tout à fait imaginer dupliquer ce genre de démarche ailleurs », anticipe Nicolas Boudinet. Ouvert du lundi au samedi jusqu’à 20 h 30, avec une nocturne jusqu’à 22 heures le jeudi, le lieu abrite une équipe de dix personnes. En termes de budget, « ce projet n’est pas dans les 15 premiers de la Maif », indique Nicolas Boudinet, qui évoque une enveloppe inférieure à 3 millions d’euros pour l’aménagement des locaux et un loyer inférieur à celui de l’agence parisienne de la rue de Rennes.
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