NATHALIE HAMOUCORRESPONDANTE À TEL-AVIV
LE FONDS AXA STRATEGIC VENTURES LANCE UNE COMPÉTITION DANS LE DOMAINE DE L’INSURTECH.
AXA persiste et signe dans la Silicon Wadi. Par le biais de son fonds de capital-risque, AXA Strategic Ventures, créé en février 2015 et doté d’une enveloppe de 230 millions d’euros, le groupe d’assurances a en effet lancé, à Tel-Aviv, la première compétition israélienne de start-up dans le domaine de l’insurtech. L’heureux gagnant qui sera désigné en février prochain pourra bénéficier d’un investissement de 1 million de dollars de la part du Jerusalem Venture Partners (JVP), l’un des premiers fonds de capital-risque israélien, et d’un accès direct au groupe AXA comme à ses dispositifs d’accompagnement.
« Cette compétition initiée conjointement avec JVP et Kamet, le fonds d’amorçage d’AXA, nous permet de nous positionner très en amont dans l’écosystème d’innovation israélien, explique Sébastien Loubry, directeur du business développement d’AXA Strategic Ventures. De manière très opportuniste, il s’agit d’occuper le terrain de l’insurtech, un segment rattaché aux fintech, mais dont le rythme de croissance est supérieur. » AXA Strategic Ventures n’en est pas à son coup d’essai dans la Valley israélienne. En janvier 2016, le fonds a ainsi mené un tour d’investissement (série A) d’un montant de 11 millions de dollars dans Neura, aux côtés de Pitango, Liberty Israel Venture Fund et Lenovo Group. Basée sur l’apprentissage automatique, cette jeune pousse de Tel-Aviv, qui est aussi implantée à Sunnyvale (Californie), se spécialise dans le comportement prédictif des utilisateurs d’applications et d’objets connectés. De son côté, Kamet, né en janvier dernier et doté de 100 millions d’euros, affiche déjà au compteur plusieurs projets israéliens en cours de validation.
Tester en Europe
« L’idée en venant en Israël est de trouver des technologies qui vont transformer le modèle de business de l’assurance. On a déjà vu des candidats intéressants dans le cyber-risque, la santé ou l’intelligence artificielle, pointe Sébastien Loubry. Le modèle israélien part souvent d’une technologie pour l’adapter au marché. C’est une approche très complémentaire de celle adoptée par la Silicon Valley, qui tend à l’inverse à partir du besoin client. » AXA Strategic Ventures espère en outre convaincre les entrepreneurs israéliens de tester leurs projets en Europe, alors que leurs débouchés naturels restent à ce jour plutôt américains.
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