Swiss Life France ne dévie pas de sa route. Le plan stratégique 2016-2018 présenté mercredi par sa maison mère suisse va le voir « renforcer et enrichir son modèle d’assureur gestion privée » auprès des clientèles aisées et patrimoniales, a indiqué jeudi aux « Echos » Charles Relecom, le PDG de Swiss Life France. « Ce positionnement, assez unique sur le marché français, est le bon, parce que ces clients offrent un fort potentiel de croissance rentable. Ils sont plus fidèles que les autres, davantage enclins à prendre des risques et apportent des primes moyennes plus élevées », a-t-il détaillé.
Preuve selon lui de la pertinence de cette stratégie, l’assureur « est sur une croissance rentable régulière depuis dix ans ». Entre 2011 et 2014, celui-ci reste sur 6 % de croissance par an, pour un résultat opérationnel passé de 100 à 178 millions d’euros. D’ici à fin 2018, Swiss Life France vise une progression de 20 % de son chiffre d’affaires, autour de 5 milliards d’euros. Travaillant comme ses concurrents à vendre plus d’unités de compte, des produits intéressants pour un assureur vie en termes de rentabilité et de coût du capital, il espère porter leur part dans ses encours à 40 %. « Elle était déjà à 31 % à fin 2014, soit l’un des niveaux les plus élevés du marché », souligne le dirigeant.
« Un objectif ambitieux »
Le groupe veut aussi doubler les résultats tirés des honoraires et commissions, entre 55 et 65 millions d’euros. Sur les activités de risque (santé, prévoyance, dommages), il table sur un maintien du résultat. « C’est déjà un objectif ambitieux, puisqu’il va falloir compenser la perte de rentabilité en santé individuelle liée à la généralisation des contrats d’entreprise », souligne Charles Relecom.