Période chargée en termes de dépenses pour les Français, le mois d’octobre a été sans éclat particulier pour l’assurance-vie, mais ce placement long terme n’en affiche pas moins un beau dynamisme depuis le début de l’année. Entre les mois de janvier et d’octobre, la collecte nette – représentant la différence entre les sommes placées par les épargnants sur leurs contrats et les prestations versées – s’élève ainsi à 19,9 milliards d’euros, soit presque autant que sur tout l’exercice 2014, d’après les statistiques publiées mercredi par l’Association française de l’assurance.
En octobre, la collecte nette s’est élevée à 1,6 milliard d’euros, un montant plus élevé qu’en septembre, qui avait été lui-même un petit mois (1,1 milliard d’euros). Mais elle est en retrait par rapport à la même période il y a un an : 2 milliards d’euros avaient été engrangés en octobre 2014, du fait de cotisations plus importantes.
L’assurance-vie ne renoue certes pas avec les niveaux d’avant-crise, mais elle reste sur des volumes non négligeables et affiche vingt-deux mois consécutifs de collecte nette positive. Elle profite en particulier du fait qu’elle se compare favorablement aux autres produits d’épargne grand public en termes de rendements offerts dans un environnement de taux faibles. Avec un taux moyen net de frais de gestion et de prélèvements sociaux d’environ 2,11 % en 2014 pour les fonds en euros, l’assurance-vie apparaît notamment plus attrayante que le Livret A, dont le taux a été abaissé de 1 % à 0,75 % au 1er août.
Nette progression des supports UC
Si les assureurs réalisent encore 80 % de leurs cotisations sur les fonds en euros à capital garanti, ils arrivent en outre à vendre davantage d’unités de compte (UC) – plus risquées pour les épargnants parce que reposant en partie sur des actions, mais potentiellement plus rémunératrices. Sur les dix premiers mois de l’année, les versements sur les supports UC ont progressé de 32 % par rapport à la même période de 2014. Plus encore, la collecte nette se fait désormais pour plus de la moitié sur ces unités de compte. Un mouvement particulièrement intéressant pour les assureurs, étant donné que les fonds en euros les obligent à immobiliser davantage de capital et qu’ils sont moins rentables