C’est une belle confiance d’ensemble que les grands réassureurs mondiaux ont affiché cette semaine en présentant leurs résultats. Denis Kessler, le PDG de SCOR, dont le bénéfice net a reculé de 5 % sur neuf mois, s’est dit « satisfait […] compte tenu, notamment, de la charge importante des castastrophes naturelles ». Malgré le coût des tempêtes de grêle en Allemagne (53 millions d’euros) et des inondations à Toronto (14 millions d’euros), le réassureur français affiche un ratio combiné (sinistres et frais rapportés aux primes) de 93,7 % au troisième trimestre, en ligne avec les objectifs de son plan 2013-2016.
Porté par de « très bons » développements en réassurance dommages, Hannover Re s’estime bien parti pour atteindre son objectif d’un bénéfice de 800 millions d’euros pour l’exercice 2013. Même optimisme chez Swiss Re, le deuxième acteur du secteur, qui s’estime sur « la bonne voie pour atteindre ses objectifs financiers ».
Quant à Munich Ré, le leader mondial, il pense « réalisable » un résultat net de 3 milliards d’euros cette année. Bien qu’en net recul par rapport à 2012, ses performances du troisième trimestre l’ont satisfait. Les catastrophes naturelles lui ont coûté 306 millions d’euros, dont la moitié pour les tempêtes qui ont dévasté le Mexique mi-septembre. Les catastrophes techniques ont aussi pesé très lourd, à 288 millions d’euros, soit trois plus qu’un an plus tôt. « De manière générale, cela fait plusieurs trimestres déjà qu’il y a beaucoup de sinistres industriels dans le monde », signale un analyste.
Alors que les négociations sur les renouvellements du 1er janvier 2014 battent leur plein, Munich Ré décrit un marché très « compétitif » et attend des prix« largement stables sur son portefeuille », en évoquant cependant des« circonstances spéciales pour l’Allemagne », sévèrement frappée par les catastrophes naturelles cette année. Selon Hannover Re, « le marché pourrait cependant être capable de répondre aux sinistres par des augmentations tarifaires ».