L’assurance-vie poursuit son parcours en montagnes russes. Après la collecte nette positive de 1,3 milliard d’euros de septembre, le placement n’a plus drainé que 400 millions d’euros en octobre, selon les statistiques communiquées hier par l’Association française de l’assurance (AFA). C’est une des moins bonnes performances mensuelles de ce placement depuis le début de l’année, qui n’a jusqu’ici connu qu’un mois de collecte négative, en juin. Au total, 1.454,8 milliards d’euros étaient déposés sur des contrats d’assurance-vie fin octobre, montant en hausse de 5 % sur un an.
Les chiffres du mois dernier sont aussi bien moins bons que ceux d’octobre 2012, qui s’était soldé par une collecte nette de 1,4 milliard d’euros. Les assureurs ont souffert d’un double mouvement négatif. A 10,2 milliards d’euros, les versements d’argent frais (la collecte brute) ont enregistré un recul de 5 % sur un an, et ce malgré le désintérêt confirmé des Français pour le Livret A, qui a subi le même mois une décollecte de 1,44 milliard. Dans le même temps, les retraits et les rachats (les prestations) ont progressé d’une année sur l’autre de 600 millions d’euros, à 9,8 milliards, soit une hausse de 6,5 %.
Sur les dix premiers mois de l’année, les cotisations encaissées dépassent désormais les 100 milliards d’euros, contre 93,7 milliards sur la même période de 2012. Quant aux prestations, elles s’élevaient à 88,5 milliards d’euros à fin octobre, contre 99,7 milliards un an plus tôt.
Comme toujours, le succès de l’assurance-vie est tributaire des interrogations sur son cadre fiscal. Il reste donc à voir si les épargnants retiendront à l’avenir plutôt la hausse rétroactive des prélèvements sociaux à 15,5 % sur les revenus de certains contrats, ou la perspective de la réforme prochaine de l’assurance-vie, qui se fera sans modification majeure de la fiscalité.